Ana Carrasco revient cette saison en Grand Prix via un Moto3 qu’elle a déjà connue. Mais depuis, c’est une championne du monde, de la catégorie SuperSport 300, et ça donne un certain cachet, autre que la simple touche féminine que d’aucuns mentionneraient seulement sur un carnet mondain. Ses ambitions sont réelles, et même affichées jusqu’au MotoGP…
Ana Carrasco a donc choisi de relever le défi du Moto3 en 2022, et c’est tout à son honneur. L’Espagnole, première femme à remporter un championnat du monde en 2018 en Superport 300, la cylindrée de départ du championnat du monde de Superbike, a signé avec l’équipe Boé SKX pour revenir au championnat du monde cinq ans après une première expérience peu fructueuse.
Ana Carrasco fait partie de l’histoire du sport mondial en tant que première femme à devenir championne du monde absolue dans une compétition moto. Elle est aussi passée par des moments difficiles. En septembre 2020, elle s’est fracturée trois vertèbres à la suite d’une chute sur le circuit d’Estoril au Portugal. Cette blessure l’a tenue à l’écart pendant 8 mois mais elle est revenue plus forte que jamais et a une nouvelle fois démontré sa qualité et ses capacités avec une nouvelle victoire en juillet 2021 sur le circuit de Misano Marco Simoncelli.
Cette année, elle passera d’une moto Supersport de 140 kg à une moto Moto3 de moins de 90 kg et infiniment plus compétitive. Une opportunité qui intervient après un accord de dernière minute avec l’équipe BOÉ SKX. Ana Carrasco aura besoin de quelques courses d’adaptation, une période qu’elle a commencé à construire lors de séances d’entraînement sur le circuit de Jerez les 8 et 9 février. Pour cette nouvelle aventure, Carrasco fera équipe avec David Muñoz, même s’il sera remplacé par Gerard Riu dans les sept premières courses jusqu’à ses 16 ans, l’âge minimum pour disputer le championnat du monde.
Ana Carrasco : « je suis compétitive et mon objectif est toujours d’être à nouveau championne du monde »
Ana Carrasco a ainsi affiché ses intentions et son ambition : « c’était un plan de dernière minute. Je me préparais pour une autre saison en Supersport 300, mais l’équipe m’a appelé il y a deux ou trois semaines et c’était une bonne opportunité. L’expérience acquise des courses en peloton me servira bien » dit-elle.
« Pour l’instant je n’ai aucune attente pour le nouveau championnat car je n’ai pas été en Moto3 depuis 7 ou 8 ans. Mais je suis compétitive et mon objectif est toujours d’être à nouveau championne du monde. Peut-être que dans deux ou trois ans je serai prêt à me battre pour ça. Je travaille et je ne jette jamais l’éponge. Si un jour il y a une opportunité d’être en MotoGP, j’essaierai de la saisir » termine-t-elle sur super7moto. Lors des derniers tests d’intersaison en Moto3, elle a fini dernière avec un chrono de 1’50.949 à Jerez, à comparer au meilleur temps de Dennis Foggia en 1’46.298.
