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Par Diana Tamantini / Corsedimoto

Le pilote finlandais a désormais mis derrière lui sa lourde blessure de 2019 et se montre prêt pour la nouvelle saison de MotoE.

Cette année, Niki Tuuli sera l’un des pilotes « d’expérience » de la seconde saison du MotoE, de nouveau au sein de la structure d’Aki Ajo et avec l’envie de faire partie des prétendants au titre. Pour rappel, son championnat 2019 s’était interrompu bien trop tôt en raison d’une sérieuse blessure contractée lors du Grand Prix de Misano, et ce alors qu’il avait entamé la saison sur une victoire au Sachsenring. Après une longue période de convalescence, le pilote finlandais est désormais remis et prêt à relever ce nouveau défi, même si ça ne sera pas simple de se maintenir constamment aux avant-postes.

Avec l’officialisation du nouveau calendrier, les choses sérieuses vont pouvoir reprendre, « une super nouvelle ! » selon Tuuli, comme il l’a déclaré lors d’un live sur les réseaux sociaux avec Energica. « Nous avons hâte de retourner en piste. Les changements d’horaire nous permettront de passer plus de temps en piste, une chose dont nous avons tous besoin. Dans mon cas ça sera particulièrement utile, vu la longue pause que j’ai eu à cause de ma blessure. [Physiquement] je me sens bien mais les os de ma jambe ne sont pas encore totalement remis. Il y a eu des problèmes après mon opération en Italie, j’ai dû me faire opérer de nouveau en Finlande, et puis la situation s’est améliorée. »

Tuuli s’apprête donc à disputer sa seconde saison en MotoE. « Je dois être plus intelligent et plus calme, sans trop attaquer chaque fois que j’entre en piste », a-t-il expliqué. « Bien sûr, on essaye toujours d’être rapide mais il faut comprendre quand c’est nécessaire et quand ça ne l’est pas. Il faut aussi regarder ce qu’a fait Matteo [Ferrari] : durant les premières courses il n’était pas aussi rapide puis à Misano il a franchi un cap. Durant le reste de la saison il s’est globalement maintenu dans le top 5, et il a gagné le titre comme ça. Il ne faut pas penser à une seule course ou à une qualification, mais regarder l’ensemble en vue du titre. »

Malgré son ambition, le Finlandais n’a pas que la moto dans la vie : « Lorsque je n’ai pas de courses à disputer, je travaille un peu, notamment pour plusieurs sponsors. Actuellement je travaille dans un magasin de vélos. » Il lui a donc fallu trouver une organisation pour ajouter ses entraînements à ses journées de travail. « Je me lève très tôt, vers six ou sept heures, comme ça je réussis à m’entraîner et à sortir mes deux chiens. De 11h à 18h je suis ensuite au magasin, puis une fois rentré chez moi je m’entraîne encore et je sors de nouveau mes chiens. »

Il faut dire que son pays n’a pas été touché de façon trop importante par le coronavirus, comme la plupart des autres. « Il n’y a pas eu besoin de rester chez soi », a-t-il reconnu. « Mon rythme n’a donc pas changé, je pouvais sortir de chez moi sans problèmes. » Pour ce qui est de la passion du motocyclisme en Finlande, celle-ci a quelque peu évolué : « Dans les années 70-80 la passion était importante et les gens s’y intéressaient, puis il y a eu un bref déclin mais là c’est en train de revenir. Le fait que nous ayons bientôt de nouveau un Grand Prix aide aussi, même si malheureusement il est reporté à l’année prochaine. »

Même si le MotoE n’est pour le moment pas envisagé au calendrier de la Finlande en 2021, Tuuli espère faire briller son pays malgré tout sur l’ensemble du championnat, et pour ça il peut compter sur son adaptation rapide à cette toute nouvelle catégorie : « Je dois dire que je me suis adapté assez vite au MotoE. Ça m’a plu dès le début, c’est très amusant à piloter. » Que pense-t-il, alors, des favoris pour 2020 ? « Ça sera différent de l’an dernier. Il y aura beaucoup plus de pilotes compétitifs et ça sera difficile de se maintenir tout le temps aux avant-postes. Que ça soit les pilotes les moins rapides de l’année passée ou les nouveaux arrivants, tous ont bien roulé lors des tests. Le championnat sera surement bien plus serré cette année. »

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