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C’est un Albesiano à la charge de travail certaine qui a donné son sentiment sur les préparatifs d’Aprilia pour la prochaine saison du MotoGP. Un tableau de marche clair assumé par le patron des sports à Noale, mais aussi un aveu que, chez Aprilia, les moyens ne sont pas infinis.

Romano Albesiano est celui qui a remplacé aux commandes des sports chez Aprilia un certain Gigi Dall’Igna. Une succession qui n’a rien de facile, surtout que celui qui est parti chez Ducati n’avait pas caché les raisons de son choix d’alors : le sentiment d’une inadéquation entre les moyens et l’ambition de s’imposer en MotoGP avec la RS-GP.

Où en est-on depuis ? L’Aprilia évolue, mais à son rythme.
Après la fâcherie du patron d’un groupe Piaggio dont fait partie la marque, la RS-GP a connu du mieux et peut se féliciter de sa campagne d’outre-mer.
Au bilan, avant Valencia, Bautista revendique deux septièmes places au Motegi et au Japon. Treizième au championnat du monde avec 76 points marqués, il devance son équipier Bradl qui est seizième au général avec 60 unités, et également une septième position comme meilleur résultat sous le drapeau à damiers. C’était en Argentine. Mais l’Allemand est heureux de présenter la meilleure qualification pour une RS-GP avec le huitième temps en Australie.

Des résultats d’outre-mer ratés par le patron retenu au siège. Car il est bien seul : « mon rôle est aussi de planifier l’ensemble des activités sportives pour les deux prochaines années et c’est pour cela que je n’ai pas pu me déplacer ». Il n’en est pas encore à changer le toner de la photocopieuse, mais quand même…

Une ambiance qui met dans une perspective particulière l’arrivée de la prochaine RS-GP seulement pour le mois de janvier. Il explique : « la nouvelle moto ne sera pas à Valencia. Aleix Espargarò et Sam Lowes utiliseront la présente RS-GP. On sera attentif aux observations d’Aleix pour mettre la touche finale sur la nouvelle moto qui débutera en janvier lors d’un test privé ».

Pas de retard ni d’affolement. Il s’agit donc d’un choix délibéré : « nous avons besoin d’un pilote qui peut nous apporter des informations sur une autre moto. Et Aleix peut nous éclairer ainsi. Álvaro et Stefan font une belle fin de saison, et je suis désolé qu’ils nous quittent, mais hélas, nous n’avons pas quatre motos ».

Ce qui nous ramène à la question des moyens : « la nouvelle moto sera une évolution de celle-ci avec quelques modifications. Notre machine actuelle n’a pas de gros points faibles et nos pilotes actuels demandent plus de maniabilité dans les virages ».  Et le moteur ? « On n’a jamais assez de puissance et plus on en a mieux c’est ». On se contentera de ça, ne se rappelant qu’Aprilia utilise un moteur contrarotatif depuis le courant de cette saison . Un discours loin des effusions du nouvel arrivant KTM qui est le danger déclaré d’Aprilia, et ce, peut-être même dès son apparition à Valencia dans quelques jours.

On comprend dès lors que les Aprilia satellites ne soient pas d’actualité : « pour le moment, j’aimerais plutôt avoir deux motos capables de gagner le titre. Blague à part, je sais qu’une moto satellite aiderait au développement, avec un jeune pilote, mais ce n’est pas dans nos plans pour le moment ». Des forces limitées donc, et qui vont en plus se disperser… « Notre priorité est le MotoGP, mais l’année prochaine nous allons aussi accroître nos efforts en Superbike ».

Le match avec KTM s’annonce passionnant…

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