Le MotoGP a toujours vécu de rivalités légendaires. Aujourd’hui, une nouvelle génération s’installe, et deux jeunes Espagnols venus de la même région, Murcie, pourraient bien écrire le prochain chapitre de cette saga : Pedro Acosta et Fermin Aldeguer.
Pedro Acosta a pris le paddock d’assaut. Champion Moto3 dès sa première saison en 2021, il a enchaîné avec le titre Moto2 en 2023 avant d’intégrer la catégorie reine en 2024. Un parcours fulgurant, qui lui a valu le surnom de « El Tiburón ».
Fermin Aldeguer, lui, a suivi une voie moins classique mais tout aussi impressionnante. Vainqueur du CEV Moto2 en 2021, il s’est fait remarquer en MotoE puis en Moto2 avant de décrocher un guidon Gresini Ducati en 2025. Moins médiatisé qu’Acosta, mais tout aussi déterminé, il s’impose déjà comme l’un des visages de l’avenir.
Cette saison, la tension est montée d’un cran au Red Bull Ring, où Aldeguer a pris l’ascendant sur Acosta en terminant 2e, laissant son compatriote à la 4e place. Un premier signal fort : la rivalité ne fait que commencer.
Interrogé par AS sur sa relation avec Acosta, Aldeguer a tenu à clarifier : « Normale. En fait, il n’y a jamais eu de problème entre nous. C’est juste une rivalité. C’est une question de caractère. » Mais le jeune pilote n’a pas caché sa vision du duel : « moi, c’»est le talent. Lui, c’est le travailleur. »
Une petite pique qui en dit long sur la confiance du rookie Ducati.
Aldeguer, Acosta, mais pas seulement : Murcie, terre de champions
La région ne se limite pas à Acosta et Aldeguer. En Moto3, deux autres Murciens font parler d’eux : Maximo Quiles et Alvaro Carpe.
Aldeguer le sait : « Quiles et Carpe réalisent une saison exceptionnelle. Quiles s’est davantage distingué, car il a disputé moins de courses et obtenu de meilleurs résultats. »
Les chiffres lui donnent raison : malgré des absences liées à l’âge minimum requis, Quiles a déjà signé deux victoires et pointe 3e du championnat avec 164 points, contre 146 pour Carpe, seulement 6e.
Les ingrédients sont là : deux talents précoces, issus de la même terre, promis à briller au plus haut niveau. Acosta incarne le travail acharné et la régularité, Aldeguer revendique le talent pur et l’audace.
La question est simple : assistera-t-on à une rivalité à la Rossi–Marquez version murcienne ? L’avenir le dira mais une chose est sûre : le futur du MotoGP est entre leurs mains… et le paddock se prépare déjà à savourer cette confrontation explosive.
