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Aleix Espargaró

Aleix Espargaró s’est donné pour mission, en arguant de sa désormais ancienneté dans le métier, de signaler tout ce que ne tourne pas rond en MotoGP. Une démarche que la trêve hivernale ne met pas en sommeil puisque, de ses quartiers d’hiver pris avec sa famille à Dubaï, il a fait un commentaire sur la qualité des cailloux que l’on trouve dans les bacs à gravier du tracé de Jerez. Et il sait de quoi il parle, puisqu’il les a testés lors des essais d’intersaison qui ont eu lieu sur ce tracé. A cette occasion, il avait lourdement chuté de son Aprilia, un accident qui était pratiquement passé inaperçu, et pourtant…

Aleix Espargaró est en quelque sorte le lanceur d’alerte du MotoGP et sa sphère d’intervention concerne tout autant ses propres collègues que la sécurité sur les tracés. Sur ce dernier point, il avait été l’un de plus virulents à dénoncer les conditions de piste dégradées subies à Austin. Mais un circuit, c’est un tout, ce qui veut dire qu’il faut aussi regarder les bacs à gravier. Une vision globale qu’il confirme en signalant que ceux de Jerez sont remplis de cailloux au diamètre inadaptée à la course moto…

Une expertise qui s’appuie sur sa propre et récente expérience malheureuse, ainsi vécue au virage 3 lors du premier des deux jours de tests de l’intersaison, qu’il a tout de même fini à l’infirmerie pour exclure toute blessure grave au bas du dos. Heureusement, le coup n’était pas grave et il a pu reprendre le travail le lendemain. « J’ai fini par avoir un peu mal au dos, j’ai aussi détruit mon casque à la chute. Je ne me souviens pas de la dernière fois qu’il m’est arrivé quelque chose comme ça. Au moins je vais bien » avait alors déclaré Aleix à propos de son état physique.

Mais le sujet était aussi l’adaptation de ces zones de dégagement à la moto : « le gravier est toujours différent d’une piste à l’autre, mais je le définirais ici comme incorrect. Ce n’est pas comme tomber sur le sable, mais quand je suis tombé, la moto a rebondi longtemps et s’est retrouvé détruite ». Ce n’est pas la première fois qu’Aleix se plaint du type de gravier qui est installé dans certaines zones de la piste andalouse : « j’ai déjà parlé plusieurs fois de ce problème ici à Jerez, peut-être devraient-ils changer le gravier car il y a des cailloux qui sont trop gros et ils ne ralentissent pas. Ma chute n’était pas à une vitesse exagérée, mais j’ai fini par détruire la moto. Cela m’arrive à chaque fois que je suis tombé ici ».

Aleix Espargaró

Aleix Espargaró garde aussi un œil sur Austin

Pendant ce temps, à Austin, où le Grand Prix des Amériques se jouera en avril prochain, les travaux n’ont pas commencé. Ils sont programmés pour février et il avait été dit sous la pression des pilotes que si les conditions de piste ne se révélaient pas meilleures que lors de leur venue en 2021, on serait dans une situation de crise… « Le sol est trop mou et les trous ne cessent de s’aggraver. C’était une situation compliquée » a commenté Franco Uncini, responsable de la sécurité.

L’ancien champion ajoute : « nous avions demandé de refaire complètement la piste, mais ils ne le peuvent pas. Ils ne fixeront que les secteurs les plus importants, à savoir de l’entrée du virage 2 à la sortie du virage 10. C’est obligatoire et cela a été convenu avec les pilotes, c’est le moins que l’on puisse résoudre et en profondeur, pas seulement sur la surface ».

Il termine : « malheureusement, ils feront tous les travaux fin février en raison de l’activité sur la piste ». Il y aura ensuite un contrôle personnellement fait par Uncini lui-même, mais pas seulement à pied : « très probablement, je le ferai à moto, je testerai la piste pour m’assurer de la situation sur la selle ». Nul doute qu’Aleix Espargaró suivra aussi ce dossier de près.

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