La conférence de presse en prélude au Grand Prix d’Allemagne MotoGP 2025 sur le Sachsenring a réuni Marc Marquez, Marco Bezzecchi, Pedro Acosta et Fabio Quartararo.
Après les questions générales posées par le journaliste officiel du site MotoGP.com, la première question de la presse a été posée par un confrère espagnol au sujet de l’accident fatal survenu à Borja Gómez à Magny-Cours dans le cadres des essais privés du JuniorGP.
Interrogés spécifiquement du fait de leur nationalité, Marc Marquez et Pedro Acosta ont réagi différemment.
Le premier est resté mesuré, incitant les fédérations à aider la famille pour faire face à ce qui reste très rare mais malheureusement inhérent à la compétition moto : malgré les efforts de tous les intervenants, le risque zéro ne sera jamais atteint.
Marc Marquez : « Oui, bien sûr, c’est le genre de nouvelle que vous ne voulez jamais recevoir, que vous ne voulez jamais lire. J’ai rencontré Borja cet hiver sur le circuit Aspar, nous nous entraînions ensemble, et j’ai aussi rencontré son père. C’est toujours extrêmement difficile, mais quand vous connaissez personnellement quelqu’un, c’est encore plus dur. Nous adressons nos pensées les plus sincères à sa famille et au monde du sport moto. Dans ce genre de cas, il est essentiel que toutes les fédérations apportent leur soutien à la famille. C’est le plus important. »
Le second, visiblement très ému, s’en est pris aux organisateurs du championnat JuniorGP, Dorna Sports comme en MotoGP, oubliant sans doute à cause de l’émotion qu’il avait lui-même participé à la course au Mugello après l’accident survenu à Jason Dupasquier en 2021…
Pedro Acosta
: « Je le connaissais depuis qu’on était enfants, vous
savez, parce qu’au final, on vivait à une trentaine de minutes l’un
de l’autre. Et… c’est vraiment une saloperie quand vous recevez une
nouvelle comme celle-là.
Je pense que laisser le championnat continuer avec le week-end
de course a été la chose la plus irrespectueuse que j’aie jamais
vue de ma vie. Pour moi, beaucoup de personnes qui dirigent ce
championnat, et qui ont pris ces décisions, devraient réfléchir à
ce qu’ils feraient si cela arrivait à l’un de leurs
enfants.
Parfois on dit que « le spectacle doit continuer »,
mais parfois, la vie a plus de valeur qu’une course de championnat.
»
Quoi qu’il en soit, l’ambiance étant plombée, plus aucune question n’a ensuite été posée, ce qui n’a pas empêché de conclure la conférence avec les « MotoGP social », dont on se serait bien passé dans de telles circonstances.
Minute de silence en
hommage à Borja Gómez le dimanche à Magny-Cours.
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