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Andrea Dovizioso

Andrea Dovizioso est un cas dans cette saison MotoGP qui pose question. Doyen du peloton à 36 ans, c’est un ancien triple vice-champion du monde et lorsqu’il a fini son long bail de huit saisons avec Ducati, il a opté pour une année sabbatique en espérant secrètement qu’une usine Yamaha le rappellerait dans le paddock. L’improbable s’est produit avec l’incroyable divorce entre la marque d’Iwata et Maverick Viñales. Le retour s’est fait en douceur, du moins le croyait-on. Après ces deux premiers Grands Prix de la saison 2022, on constate que le mal est plus profond, voire incurable. Avec ce dur constat à la lecture du classement général des pilotes : Dovizioso est devancé par son équipier Darryn Binder arrivé tout juste du Moto3.

Rien que ce fait, ramené à un discours martial de Dovizioso clamant qu’il était là pour jouer un titre mondial, interpelle. Côté résultats, en sept courses disputées, dont cinq l’an dernier, le meilleur résultat a été la douzième place obtenue à Valence en novembre 2021. Trop de problèmes, trop loin des premiers, trop de doutes et trop de mécontentement, presque tous dans les six derniers mois, l’aventure de Dovi ne se déroule pas comme espérée. Et même chez Yamaha, où l’on travaille sur le renouvellement de Fabio Quartararo tout en cherchant une solution pour accueillir Toprak Razgatlioglu, on se pose des questions. Pour clairement libérer la place chez RNF.

Après huit années Ducati et neuf jours d’essais sur l’Aprilia RS-GP, Andrea Dovizioso est revenu pour la première fois sur une M1 en septembre de l’année dernière. En 2012, alors qu’il était encore sur Yamaha Tech3, il était quatrième du Championnat du Monde MotoGP. Pourtant, le quintuple vainqueur du MotoGP et le triple vice-champion du monde peinent toujours. Il n’y arrive pas et c’est une question de style de pilotage. Le problème est que l’Italien semble incapable de reformater son disque dur, après pourtant maintenant tant de mois et de tours accomplis que la M1.

Andrea Dovizioso

Andrea Dovizioso : « ce n’est pas facile de changer ce qui se passe dans sa tête« 

Il en est d’ailleurs à s’en remettre à une autre roue Yamaha pour exister : « voir exactement ce que fait un autre pilote devant moi est beaucoup plus utile que de nombreux autres tests » a-t-il déclaré à Mandalika après avoir profité du sillage de Franco Morbidelli. « C’est difficile à expliquer, mais il y a vraiment une énorme différence. Et cela confirme mon point de vue sur les caractéristiques de cette moto. Ils sont habitués à ces caractéristiques et il est normal qu’ils contrôlent la moto de cette manière. C’est assez spécial de piloter une MotoGP comme celle-là », a déclaré Dovi.

« Franco ne redresse pas tellement le vélo dans la phase de traction, par exemple, il n’accélère qu’au milieu du virage », a déclaré Dovizioso. « Mais c’est comme ça qu’il faut faire car la moto est particulièrement forte en plein milieu de virage. En même temps, il faut essayer de ne pas utiliser la sortie de virage pour être rapide, car on n’a pas la possibilité d’accélérer. Vous devez utiliser d’autres aspects. Mais c’est très spécial de rouler comme ça. C’est un style opposé et ce n’est pas facile de changer ce qui se passe dans sa tête ». Une sincérité qui vaut presque aveu d’impuissance. Dans une semaine nous serons de retour en piste en Argentine, sur un circuit Termas de Rio Hondo où Yamaha n’a plus gagné depuis 2017 avec Viñales et où Dovizioso est monté deux fois sur le podium, avec Ducati.

Andrea Dovizioso : L'accélération n'est pas la force de Yamaha

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