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Cette conférence de presse en prélude au Grand Prix d’Aragon MotoGP 2025 à Jerez a réuni Marc Marquez, Johann Zarco, Marco Bezzecchi et Fabio Quartararo, soit le leader du championnat, le pilote Honda en verve, le vainqueur de Silverstone et le héros malheureux du dernier GP.

Si, en grande partie grâce à Johann Zarco, Honda montre des signes évidents de progrès, Yamaha n’est pas en reste avec Fabio Quartararo, même si pour le moment la concrétisation n’a pas été au rendez-vous en course…

Comme à notre habitude, nous reportons ici en intégralité les paroles de ce dernier, sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.


🎤 Mesdames et Messieurs, bienvenue à la conférence de presse d’avant-événement du jeudi, à l’occasion de la huitième manche du Championnat du Monde MotoGP 2025. Nous sommes au GoPro Grand Prix d’Aragón.

Nous avons le plaisir d’être rejoints aujourd’hui par quatre pilotes, à commencer par le leader du championnat du monde, le pilote de l’équipe Ducati Lenovo, Marc Márquez.
Marc mène le classement avec 24 points d’avance, et affiche un impressionnant palmarès cette saison avec six victoires en Sprint et trois victoires en Grand Prix. Il possède également un record exceptionnel ici à Aragón, avec six victoires en MotoGP et six pole positions.

À la droite de Marc, nous accueillons le pilote Castrol Honda LCR, Johann Zarco.
Johann occupe la 5e place du championnat, vainqueur de son Grand Prix national au Mans, et plus récemment, il est devenu le premier pilote Honda à enchaîner deux podiums consécutifs en quatre ans, grâce à sa superbe deuxième place à Silverstone.

À l’extrême gauche, nous retrouvons le pilote Aprilia Racing, Marco Bezzecchi.
Marco est 7e du classement général, et a décroché une brillante première victoire pour lui-même et pour Aprilia à Silverstone. Il devient ainsi le troisième pilote à s’imposer pour Aprilia en MotoGP, et le cinquième vainqueur différent lors des cinq dernières courses de la saison.

Et enfin, pour compléter ce plateau d’aujourd’hui, nous accueillons la star du team Monster Energy Yamaha MotoGP, Fabio Quartararo.
Fabio est 8e au championnat, en grande forme en qualifications avec des pole positions à Jerez, au Mans et à Silverstone, où il a également mené les trois Grand Prix concernés.

Messieurs, bienvenue à vous quatre !


🎤 Nous concluons cette conférence de presse avec Fabio Quartararo. Fabio, évidemment, cela a été déchirant pour nous tous de vous voir manquer cette victoire à Silverstone. Vous avez eu quelques jours pour prendre du recul : la déception est-elle désormais complètement digérée ?

Fabio Quartararo : « Oui, bien sûr. En fait, déjà une ou deux heures après la course, le ressenti était bien plus positif que ce qui s’était passé à la fin. Cela faisait vraiment longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien sur la moto, aussi rapide. Donc, il faut retenir les points positifs de ce week-end : nous avons été rapides également sur le rythme de course. En qualifications, on commence à retrouver de la performance sur un tour, même si on a encore des difficultés sur les sprints et les courses longues. Mais là, c’était un vrai pas en avant pour nous, donc on va voir ce que l’on peut faire dans le futur. »

🎤 On va voir dans ce clip, dans quelques instants, votre très bon ami Tom vous parler dans la voie des stands. De très nombreux fans nous ont écrit pour vous demander : que vous a-t-il dit dans ce message spécial après le Grand Prix ? Pouvez-vous nous le révéler ?

Fabio Quartararo : « En gros, vous savez, c’était un moment difficile, et Tom est l’une des rares personnes, peut-être même la seule à ce moment-là, que je pouvais écouter. Il m’a simplement dit que j’étais vraiment rapide, que j’allais y arriver, et de garder la tête haute, d’être prêt pour la prochaine course. »

🎤 En regardant vers ce week-end, Aragon n’est traditionnellement pas un circuit favorable à Yamaha. Pensez-vous pouvoir inverser la tendance et vous battre à nouveau aux avant-postes ?

Fabio Quartararo : « Je veux dire, c’est un circuit que je n’aime pas vraiment, le tracé en lui-même. Je n’y ai jamais été particulièrement rapide, mais je pense que ce sera un moment important pour nous, parce que nous sortons de trois courses sur des circuits très différents, et nous avons été rapides. Ici, c’est un circuit où, surtout l’année dernière, nous étions complètement en fond de grille. On avait du mal à cause du faible grip, de la chaleur, et de la longue ligne droite. Donc si nous parvenons à être rapides ici et constants, je pense qu’il n’y aura plus de question à se poser concernant les circuits à venir. Je pense que nous pourrons vraiment nous battre pour de bonnes positions. »

🎤 Une dernière question rapide, messieurs. Évidemment, un test important est prévu ici lundi, une occasion de tester peut-être de nouvelles pièces ou de travailler sur certains domaines à améliorer. Savez-vous sur quels aspects vous pensez devoir travailler durant ce test de lundi ? Fabio, nous savons que Yamaha travaille d’arrache-pied depuis plusieurs semaines. Tout le monde parle de ce projet de moteur en V4. Savez-vous si vous allez le tester la semaine prochaine, ou est-ce encore un peu trop tôt ?

Fabio Quartararo : « Oui, nous allons essayer un nouveau moteur lundi. Ensuite, je ne sais pas encore quelles autres pièces seront disponibles, mais je pense que, comme tout le monde le sait, il nous manque du grip, et nous allons essayer de trouver une configuration qui puisse l’améliorer. Mais pour l’instant, la seule chose dont je suis sûr, c’est le moteur. »

🎤 Juste pour clarifier, vous parlez d’une nouvelle spécification du moteur actuel, pas encore du V4 ?

Fabio Quartararo : « On ne sait pas… C’est une surprise (rires). »

🎤 En début de saison, cela ressemblait à un championnat réservé aux six Ducati, puis le reste du plateau derrière. Avez-vous le sentiment que cette tendance a un peu changé, ou pensez-vous qu’il vous manque encore quelque chose pour réellement casser cette dynamique ?

Fabio Quartararo : « Je pense qu’ils ont encore un petit avantage. Pour être honnête, à Silverstone, dans ces conditions, je ne m’attendais pas à voir autant de constructeurs différents aux avant-postes. Mais oui, tout le monde essaie de se rapprocher, de se battre avec eux et de rendre le spectacle un peu plus intéressant. En ce qui me concerne, et du côté de Yamaha, nous travaillons vraiment bien, et évidemment, notre objectif principal reste de pouvoir nous battre avec eux. »

🎤 Fabio, vous avez dit que vous n’aimiez pas vraiment ce circuit. Pouvez-vous expliquer pourquoi, et en quoi il est difficile ?

Fabio Quartararo : « Aucune idée (rires). Je n’ai jamais aimé le tracé de ce circuit depuis que je suis enfant, mais je ne saurais pas vraiment dire pourquoi. Peut-être parce que je n’y ai jamais obtenu de bons résultats. C’est un tracé dont je ne suis pas particulièrement fan.
Mais vous savez, ma dernière victoire remonte à longtemps, au Sachsenring, et pourtant je n’aime pas ce circuit non plus, mais j’y ai été rapide. Donc, au final, ça n’a pas vraiment d’importance que vous aimiez un tracé ou non, il faut simplement être performant. »

🎤 Fabio, pendant deux ans vous avez dit qu’il est très difficile de faire une bonne course quand on se qualifie hors du top 10. Désormais, vous êtes très rapide sur un tour en qualifications, mais vous semblez moins satisfait de votre rythme en course. Qu’avez-vous dû sacrifier pour gagner en vitesse sur un tour lancé ? Est-ce un choix de Yamaha ou autre chose ?

Fabio Quartararo : « Je ne comprends pas très bien la question, mais je vais essayer d’y répondre. Disons que l’an dernier, nous étions lents partout : en qualifications et en course. Aujourd’hui, nous avons progressé sur le tour rapide, et c’est quelque chose de très important, car il nous manque encore de la vitesse en ligne droite. C’est donc essentiel de partir devant.
Mais actuellement, on souffre un peu au niveau de l’électronique, et surtout avec la température du pneu arrière. Pour maintenir le rythme, il faut garder les pneus dans un bon état, et souvent, comme lors du Sprint au Mans, j’étais rapide mais on a trop surchauffé le pneu arrière en essayant d’attaquer davantage, et on a beaucoup souffert.
On travaille très dur sur cet aspect pour être plus constants sur la durée de course, mais ce n’est pas quelque chose qui s’améliorera en deux Grands Prix. On fait déjà de bons progrès sur un tour, et maintenant, on progresse pas à pas pour améliorer le rythme en course. »

🎤 Nous avons ici quatre constructeurs différents. On sait que la conception d’une moto repose toujours sur des compromis : on ne peut pas tout avoir. Si vous deviez choisir entre un avant très solide mais peu de motricité, ou une excellente motricité arrière mais un ressenti moins bon à l’avant, que préféreriez-vous ?

Fabio Quartararo : « L’idéal serait un juste milieu, évidemment. Mais actuellement, nous manquons de grip à l’arrière et nous commençons à être rapides grâce à notre confiance sur l’avant. Donc, si je dois choisir, je privilégie la confiance à l’avant. »

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