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Ce jeudi 30 septembre 2021, Valentino Rossi a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit of the Americas, en prélude au Grand Prix des Amériques à Austin, Texas.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote italien qui avait terminé 2e lors de la dernière édition, en 2019.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Valentino Rossi sans la moindre mise en forme.


Valentino Rossi : « Je suis heureux d’être ici, j’aime l’endroit. J’aime venir aux USA car c’est très différent, comparé à l’Europe. En particulier, j’aime le circuit car c’est une belle piste. La dernière fois, en 2019, cela a été un très bon weekend pour moi. Malheureusement, à la fin, j’avais une chance de gagner la course mais j’ai commis une erreur et Rins m’a dépassé. Quoi qu’il en soit, j’avais terminé deuxième et j’avais été très compétitif. Cette année, nous devons connaître notre niveau et essayer de faire le maximum. »

On a connu un weekend tragique à Jerez la semaine dernière. Voyez-vous quelque chose qui pourrait être fait pour améliorer la sécurité lors des courses ?

« Oui, ce qui s’est passé à Jerez c’est un grand désastre et cela fait trois fois cette année avec des pilotes très jeunes. Qu’est-ce qu’on peut faire ? Je pense que ce qu’il y a de plus dangereux dans notre sport est quand un pilote tombe et qu’il est heurté par le pilote de derrière. Ce genre de situation est très dangereux dans les courses des 300 car il y a beaucoup de pilotes, 42 motos, et tout le monde est très proche. Donc le risque que cela arrive est très élevé. Qu’est-ce qu’on peut faire ? Avant tout, respecter davantage les drapeaux jaunes de la part des pilotes de derrière. Je ne connais pas exactement la dynamique de l’accident mais d’habitude un pilote qui voit drapeaux jaunes essaie de perdre le moins de temps possible. Peut-être que cela est une façon d’améliorer les choses. Ensuite, durant la dernière période, les dernières années, les jeunes pilotes sont devenus très, très agressifs. Quand vous suivez la course, c’est assez effrayant car tout le monde donne plus que le maximum et ils ne pensent jamais à ce qui pourrait arriver. Personnellement, je me souviens toujours que les compétitions moto sont très dangereuses, et ensuite soit vous êtes chanceux, soit vous êtes malchanceux comme dans ce cas. »

Pensez-vous qu’élever l’âge minimum des pilotes pourrait résoudre ce genre de problème ?

« C’est possible, mais c’est difficile car quoi qu’il en soit si vous élevez l’âge d’un ou deux, oui, cela pourrait être mieux mais cela ne ferait pas une grande différence. Mais peut-être que ceux qui contrôlent les courses des juniors pourraient être plus stricts et devraient suivre tout ce qui se passe en piste de façon plus précise. Et si quelqu’un fait quelque chose de dangereux, être plus sévère en ce qui concerne les pénalités. Peut-être que ce serait un moyen, car je pense que notre sport est fantastique, et nous l’aimons tous, mais nous devons courir avec le respect des autres pilotes. Bien sûr, tout le monde veut arriver devant, mais il y a quelque chose de plus important que de gagner deux positions, qui est votre propre sécurité et la sécurité de vos adversaires. Je pense que c’est le message qui doit être plus fort à l’avenir ! »

Il semble que Toprak Razgatlıoğlu va essayer la Yamaha en fin de saison. Que pensez-vous de cela et pensez-vous que d’autres pilotes Superbike auraient du venir en MotoGP ?

« J’aime beaucoup Toprak car c’est un pilote très moderne : il est jeune, il est très préparé physiquement et il a un grand contrôle de la bagarre. Je pense que c’est son point fort. C’est donc très intéressant qu’il pilote la M1 car je pense qu’il peut être compétitif en MotoGP, d’autant qu’il est encore jeune. Il a un grand potentiel. Cette année, la bataille avec Rea est très amusante et très belle à suivre, car je pense que ce sont deux très grands pilotes de Superbike qui sont au top, et les batailles sont toujours bonnes à suivre. Je pense c’est vraiment dommage que Jonathan Rea n’a pas eu la chance d’essayer une MotoGP ou de faire partie du MotoGP il y a cinq ou six ans, car il roule très bien et je pense qu’il a le potentiel pour être fort en MotoGP. Et peut-être encore maintenant ! »

Sur cette piste à Austin, qu’est-ce qui est le plus important : l’électronique, la partie-cycle où le pilote ?

« Je pense que sur cette piste le pilote est très, très important car elle est entièrement composée de sections particulières où chaque pilote peut donner une interprétation différente du tracé, car il y a de nombreux endroits où vous avez 3, 4, 5 virages à la suite où chacun peut adapter son style de pilotage et décider de suivre une trajectoire différente. Ce n’est pas facile car, d’habitude, vous avez plus ou moins une seule trajectoire sur les circuits modernes. Sur celui-ci, vous pouvez essayer. Après, la partie-cycle de la moto est très importante car le tracé est très difficile et d’habitude rempli de bosses, donc vous devez avoir une bonne moto pas seulement pour piloter et tourner, mais également pour absorber les bosses. »

 

 

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