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Marc Márquez aurait-il pu gagner le Grand Prix MotoGP des Amériques et ainsi continuer sur sa lignée de ses 7 victoires acquises à Austin  ? C’est la grande question qu’on est légitimement en droit de se poser au terme d’une course riche en émotions.

Pour ceux qui l’aurait déjà oublié, le Grand Prix a été remporté par Enea Bastianini à l’issue d’une course aussi intelligente que claire. Qualifié en 5e position, le pilote Gresini passe le premier virage 3e ex-aequo avec Francesco Bagnaia avant de doubler ce dernier avant la fin du premier tour. Il lui faut 11 tours de plus pour passer Jorge Martín et encore 4 avant de prendre le commandement à Jack Miller, à 5 tours du drapeau à damier. Le plus rapide en course, le pilote italien réalise 2’03.521 au 14e des 20 tours mais est quasiment toujours aussi véloce en fin de course…

De son côté, Marc Marquez s’élance de la 9e position mais se retrouve dernier au premier virage !

Dès lors, le champion espagnol effectue une remontée comme il en a le secret, aboutissant à la 6e place, à 6,6 secondes du vainqueur après avoir doublé 18 pilotes et raté au moins un de ses freinages !
A la simple lecture de ces chiffres, on pressent que le pilote Honda aurait effectivement pu remporter la course, d’autant que son départ raté à cause de la mécanique lui a fait perdre 4,5 secondes dans le premier tour, bouchonnages compris: 2 secondes perdues pour doubler 18 pilotes montrent bien que l’homme était le plus rapide.

Ou presque, puisque son meilleur temps, réalisé au 13e tour, est en 2’03.553, soi 32 millièmes plus lent que celui de Enea Bastianini. De même, la forme de sa courbe pourrait faire croire que Marc Márquez avait peut-être épuisé son pneu arrière en fin de course à cause de sa remontée, puisque l’écart avec l’homme de tête s’est longtemps maintenu autour de 4,4 secondes jusqu’aux deux tiers de la course. C’est sans doute partiellement vrai, même si cela correspond au dépassement de Jorge Martín puis à l’impressionnante défense contre Fabio Quartararo. D’ailleurs, à partir de ce moment, les courbes des deux pilotes illustrent bien leur rythme similaire.

Au vu de cette analyse, et même si Enea Bastianini a été le plus rapide en course, oui, on peut penser que Marc Marquez aurait sans doute remporter cette dernière s’il n’avait pas connu un problème technique au départ, d’autant que l’Espagnol nous a encore prouvé dimanche avoir ce grain de folie qui contraste avec la stratégie parfaite de l’Italien: en combat au corps au corps, on peut supposer que ses attaques auraient pu déstabiliser le pilote de Rimini. On peut ne pas être d’accord, à l’image de Chicho Lorenzo…

Par ailleurs, en consultant le tableau des meilleurs tours en course, on constate avec une certaine surprise que le troisième est… Maverick Viñales !

 

Le pilote Aprilia est le seul à être en 2’03.5 comme Enea Bastianini et Marc Márquez, mais, parti 14e sur la grille, le Catalan a connu une course visiblement heurtée avant de terminer 10e.

Enfin, on notera une des particularités du circuit d’Austin, où la ligne de départ est située très proche d’un virage très lent. Du coup, les pilotes perdent beaucoup moins de temps dans le premier tour que sur les autres circuits: seulement 6 dixièmes pour Jack Miller, peut-être un record !

 

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