pub

Ce dimanche 16 octobre 2022, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Phillip Island au terme du Grand Prix d’Australie.

Le pilote français a quasiment tout le temps été aux avant-postes ce weekend mais a toujours du mal à aligner les planètes. Cette fois, encore, c’est le départ qui a pêché, avant de faire une très belle remontée depuis la 19e place à la fin du premier tour…

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement pour l’anglais, tutoiement pour le français).


Johann, vous avez raté votre départ ? Parce qu’on vous a vu très loin à la fin du premier tour…
Johann Zarco : « Oui, j’ai eu beaucoup de wheeling en deuxième et troisième vitesses et la puissance s’est donc coupée. Mon système pour le départ n’a pas fonctionné et je n’ai pas pu faire redescendre la moto. Cela m’a coûté beaucoup de positions, mais ensuite, également, je n’ai pas pu bien inscrire la moto au premier virage avec la moto lourde. Je n’ai donc pas pu prendre le risque de doubler car les autres étaient bien plus à l’aise en début de course. Mais ce que j’ai vu, c’est qu’ils forçaient beaucoup sur le pneu, donc après juste trois tours, ce groupe de derrière peinait déjà avec le pneu. Donc à partir de ce moment, j’ai commencé à revenir et c’était bien d’avoir un bon rythme. J’ai vraiment beaucoup donné et il y avait beaucoup d’endroits où j’étais très fort. À d’autres, moins, et j’ai commis une erreur derrière Marini quand je suis arrivé sur le groupe de tête, et peut-être que cela m’a coûté un peu. Et avec l’énergie dépensée pour rattraper ce groupe, je voulais juste respirer un peu derrière Marini, mais à cause de cette erreur j’ai dû attaquer de nouveau pour rester avec eux. J’ai essayé de me battre et j’ai eu de bonnes bagarres, avec Brad, avec Aleix et aussi avec Bastianini. Nous avons fait une bonne course, mais la dernière bagarre, avec Aleix et Binder, m’a fait perdre le contact avec le groupe du top cinq où était Bastianini. Il y avait donc du bon rythme et c’est vraiment dommage pour le début, et c’est un signe que je peux être très rapide mais le feeling sur la moto n’est pas encore le bon. En ayant ça, dès que je veux mettre la moto dans le virage de façon naturelle, j’aurai toujours le même problème en début de course. Si nous pouvons trouver la solution, puisque mon style est différent, alors peut-être que je pourrais devenir vraiment fort. »

Avez-vous déjà rencontré ce problème, et est-ce le même que celui subi par Pecco pendant les essais ?
« On l’a eu en FP1, donc on l’a étudié et on a pu le résoudre. Ce matin, cela fonctionnait, même avec les pneus pluie, puis là, je ne sais pas pourquoi. Peut-être que cette piste est particulière pour ce système, donc peut-être que les réglages différents engendrent un problème pour le départ. »

À part ce problème au départ, vous avez le feeling que votre rythme vous permettait d’espérer un top cinq, voire un podium ou une victoire ?
« Oui ! J’aurais dû être dans ce groupe afin de rester avec eux, de prendre plus de plaisir avec eux, et de me relaxer un peu plus, car les tours que j’ai dû faire sous les 30 n’étaient pas faciles. Et de même, quand je suis ensuite arrivé sur le groupe, le pneu avant est monté un peu haut en température : Vous commencez alors à perdre l’avant, et même si je ne me battais pas pour un podium, je ne voulais pas commettre la moindre erreur, puisque l’objectif était de terminer la course. De même, j’ai pu bien doubler les autres pilotes, mais quand je suis arrivé sur ce groupe, c’est toujours plus difficile de doubler, car s’ils sont devant cela veut dire qu’ils vont vite (rires). Donc oui, je suis juste triste à cause du début, mais c’est vraiment la preuve que nous devons trouver une solution pour m’aider à piloter naturellement. Car je ne pilote pas vraiment à 100 % de façon naturelle sur la moto, je le fais davantage avec une méthode, donc on peut voir que la méthode peut vous rendre rapide, mais pas vous faire gagner des courses pour le moment. Vous devez donc être naturel sur la moto, comme Rins l’a fait aujourd’hui. »

Résultats du Grand Prix MotoGP d’Australie :

Australie

Crédit classement : MotoGP.com

Tous les articles sur les Pilotes : Johann Zarco

Tous les articles sur les Teams : Pramac Racing