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Pecco Bagnaia

En se montrant à nouveau incapable d’accéder directement à une Q2 au terme d’un vendredi de Grand Prix, et pour la seconde fois consécutive, Pecco Bagnaia n’a pas rassuré sur son actuel niveau de forme face à un rival Jorge Martin qui a, de con côté, confirmé sa vélocité. Onzième, l’officiel Ducati a donc vu les portes tout juste se refermer devant lui pour une échéance australienne qui jouera sa course principale dès demain, samedi. Il ne faudra pas se louper, surtout qu’un dimanche sans récolte de points, puisque sans compétition, risque de suivre.

Reste que si Pecco Bagnaia s’est montré agacé au terme de ce vendredi en Australie, ce n’est pas par le fait de devoir en passer par une incertaine Q1 lors des qualifications à Phillip Island. C’est plutôt parce qu’on a voulu le suivre au moment de faire son meilleur temps. Un débat sans fin et une récrimination systématique faite par l’Italien qui sera toujours vaine tant que le règlement autorisera ce type de situation.

C’est pourtant là-dessus que s’attarde le Champion du Monde : « lors de la première sortie, j’étais seul, tandis que lors de la seconde, j’ai vu 10 pilotes attendant un sillage, avançant lentement sur la ligne, comme en Moto3. Pour moi, ce n’est pas acceptable étant donné que nous sommes en MotoGP et que nous devons montrer l’exemple » commente l’officiel Ducati. « J’étais le dernier du groupe quand je suis sorti des stands et j’ai fait le tour devant tout le monde. Je préfère n’avoir personne devant, parfois c’est bien et parfois non, mais je savais que même si je ralentissais, personne ne me dépasserait ».

Il ajoute : « quand tu vas vite, tout le monde cherche ta roue et puis ils savent que c’est moi qui pousse de toute façon. Je m’en fous de qui est derrière moi et j’ai souvent battu ceux qui étaient dans mon sillage. Le MotoGP change en général, voir 10 pilotes attendre un sillage n’est pas juste. Aussi parce qu’à la Commission de Sécurité, nous en parlons beaucoup quand cela arrive en Moto3 et puis nous sommes les premiers à le faire ».

MotoGP | GP d'Australie Jour 1, Bagnaia : « Des pilotes dans le sillage ? On a l'impression d'être en Moto3"

Pecco Bagnaia : « au niveau du rythme, j’étais l’un des plus compétitifs, donc je pense que j’ai fait un meilleur travail que les autres pilotes »

Certes, mais ce vendredi, Pecco Bagnaia n’était pas du tout une référence … Il explique pourquoi, calme et toujours sûr de lui malgré un résultat final qui aurait de quoi inquiéter : « j’ai commencé la séance avec le pneu médium à l’arrière pour l’avancer et je me sentais bien, j’avais un bon rythme, un des meilleurs. Mais quand j’ai monté les softs pour le tour lancé, j’ai commencé à avoir des problèmes. J’aurais peut-être dû faire comme les autres pilotes, utiliser les softs au début de la séance pour comprendre les réactions, mais nous pensions que notre stratégie était la meilleure en vue de la course ».

Il révèle les soucis rencontrés, qui rappellent ceux de l’Indonésie : « j’avais beaucoup de mal à l’accélération et à l’entrée des virages, ma moto était très nerveuse. Par exemple, à la sortie du dernier virage en vue de l’arrivée j’ai perdu 2 dixièmes sur Martin et c’est incroyable. J’ai manqué de motricité. C’est ça le problème mais, comme en Indonésie, j’ai de bonnes sensations au guidon ».

Il précise aussi : « ce qui est étrange, c’est que lorsqu’on passe d’un pneu à un autre, le même réglage ne fonctionne pas, cela arrive à chaque fois. Tout au long de la saison, j’ai eu du mal vendredi, puis j’ai progressé samedi et dimanche je suis parmi les plus rapides. Ici, j’aurai une journée de moins pour le faire, mais sur cette piste, il est difficile d’avoir un réel avantage. Au niveau du rythme, j’étais l’un des plus compétitifs, donc je pense que j’ai fait un meilleur travail que les autres pilotes, mais il faut pouvoir commencer le week-end avec de meilleures sensations ».

Optimiste, il termine : « aujourd’hui, c’était difficile de rester constant, les pneus étaient détruits, même le medium qui est plus dur que l’an dernier. En 2019, j’ai commencé 15ème et j’ai terminé la course à la 4ème place et aujourd’hui je pense que je suis dans une meilleure situation qu’il y a 4 ans, faire une remontée est possible ». Jusqu’à ramarrer Jorge Martin s’il reste sur ses roues ? Il reste cependant encore les qualifications à faire …

MotoGP Australie J1 : classement

Australie

Crédit classement motogp.com

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