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Le Champion du Monde Moto2 en titre et nouvel arrivant en MotoGP a été accueilli en héros à Chivasso, sa ville d’origine, et s’est ainsi livré à une interview devant le public venu nombreux.


Si Francesco Bagnaia doutait de sa popularité et de l’impact de son titre mondial, il a été rassuré en voyant la foule venue l’accueillir à Chivasso, sa ville d’origine. Il faut dire que son manque de temps libre ne lui a pas permis de réaliser ce que son sacre pouvait représenter : « Au début je ne m’en rendais pas compte mais, petit à petit, je commence à le faire. Depuis la victoire en Malaisie j’ai été extrêmement occupé et, même si c’est super de l’être grâce à un titre mondial, à présent je ressens le besoin de faire une pause. J’ai besoin de vacances et je vais partir me reposer au soleil. »

Nouvel arrivant en MotoGP en 2019, « Pecco » a à cœur de réussir, et a bien compris que la préparation était différente qu’en Moto2 : « Le MotoGP est à un niveau haut dessus, il ne suffit pas simplement de se préparer, il faut le vivre. C’est seulement en faisant cela que l’on peut comprendre ce que c’est. »

Evoluant au sein de la VR46 Riders Academy aux côtés de Franco Morbidelli et arrivant tout juste du Sky Racing Team VR46, l’Italien a un rapport particulier avec Valentino Rossi qu’il lui sera difficile de gommer en piste : « Je suis très ami avec Franco et nous avons beaucoup de respect l’un pour l’autre. C’est la même chose avec Valentino, qui a toujours été pour moi un mythe indiscutable. Avoir passé sa vie à l’avoir comme idole et le retrouver désormais comme adversaire en piste est une sensation étrange, trop grande pour être expliquée. Je n’arrive pas à le regarder autrement. Pour moi, Vale est Vale, et il restera toujours ainsi. »

Même s’il reste le poulain du numéro 46, en arrivant chez Ducati, il se retrouve pris sous l’aile d’un autre grand pilote italien, Andrea Dovizioso : « Andrea m’a aidé aussi bien durant le test de Valence que celui de Jerez. Lorsqu’il m’a vu en piste il m’a fait signe de le suivre. Qu’un pilote de son niveau se mette au service d’un débutant comme moi montre sa grandeur. Il tient beaucoup au projet de Ducati, la moto est un peu son bébé et il cherche d’autres pilotes qui pourront l’aider à la faire grandir. Néanmoins, mon objectif premier reste d’apprendre et de progresser. »

L’équipe de Borgo Panigale a, en tout cas, donné le maximum pour que Bagnaia puisse être compétitif rapidement en lui attribuant des hommes d’expérience dans son équipe technique : « Ducati m’a fait un beau cadeau en me faisant travailler avec Cristian Gabarrini et Tommaso Pagano (chef technique et ingénieur électronique, ndlr.) Une bonne relation s’est tout de suite instaurée entre nous. Leur humilité m’a stupéfait. Ils ne m’ont rien imposé et nous avons au contraire accepté mutuellement nos méthodes de travail. »

Enfin, il est revenu sur la proposition précoce de Ducati qui est arrivée pour passer en MotoGP dès 2018 et qu’il a refusée pour ensuite l’accepter pour 2019 : « J’aimais l’idée, mais j’avais la possibilité pour la première fois de ma carrière de jouer un titre et j’ai préféré rester dans ma catégorie. Lorsque j’ai ensuite signé avec Ducati, je n’avais pas encore gagné une course en Moto2 et les gens me l’ont fait remarquer, cela m’a mis la pression. Mais j’étais content car cela m’avait enlevé la peur et la pression que j’avais pour l’avenir. Je me sentais plus tranquille et lorsque j’ai gagné au Qatar, je me suis retrouvé encore plus satisfait. »

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