Cette conférence de presse du Grand Prix de Catalogne MotoGP 2025 a réuni à Barcelone Alex Marquez, Marc Marquez et Enea Bastianini pour leur débriefing, après un nouveau week-end dominé par les frères Marquez.
Marc Marquez a terminé deuxième, décrochant ainsi son 13e podium en Grand Prix cette saison, mettant fin à une série de sept doubles victoires consécutives (Sprint et Grand Prix). Avec Marc en deuxième position, c’est le premier doublé Marquez, Alex ayant remporté la course. Il est désormais en tête du championnat du monde avec 487 points, soit 182 de plus que son frère Alex, ce qui signifie qu’il n’aura pas la possibilité de remporter le titre lors du prochain Grand Prix à Misano.
Comme à notre habitude, nous reportons ici en intégralité les paroles de ce dernier, sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
🎤 Mesdames et messieurs, bienvenue à la conférence de presse d’après-course ici au Circuit de Barcelona-Catalunya, à l’issue du Grand Prix Monster Energy de Catalogne. Nos trois pilotes sur le podium au terme des 24 tours disputés à Barcelone : le vainqueur, le pilote BK8 Gresini Racing, Alex Márquez. Il s’agit seulement de sa deuxième victoire en MotoGP, depuis la pole position. C’est un nouveau doublé Márquez en 2025. Marc, deuxième aujourd’hui, ne pourra plus être titré dès Misano le week-end prochain, mais ce résultat solide le rapproche un peu plus d’un 7e titre MotoGP. Encore une grande journée pour les frères Márquez ! Et pour compléter ce podium, quel week-end pour Enea Bastianini, pilote Red Bull KTM Tech3, qui signe son premier podium en Grand Prix avec KTM et avec l’équipe Tech3. Messieurs, bravo à vous trois !
🎤 Marc, deuxième place aujourd’hui ici à
Barcelone avec le team Ducati Lenovo. Vous avez vraiment tout
donné, vous étiez à la limite à chaque tour de ce Grand Prix, mais
aujourd’hui, Alex avait ce petit quelque chose en plus, n’est-ce
pas ?
Marc
Márquez : « J’ai essayé, j’ai essayé tout le week-end en
donnant mon maximum, et depuis la FP1, il avait un ou deux dixièmes
de plus que moi. Avec le pneu neuf un peu plus encore, mais surtout
avec le pneu usé, son rythme était trop fort pour moi. C’est le
rythme qu’il a été capable de maintenir. Mais quoi qu’il en soit,
j’ai essayé, j’ai essayé.
Dans la première partie de la course, ma principale stratégie était
de le suivre. Même à un moment, au 3ᵉ ou 4ᵉ tour, j’ai coupé les
gaz dans la ligne droite, car la stratégie était de rester derrière
lui, économiser les pneus, creuser l’écart avec le troisième et
essayer d’attaquer dans la dernière partie de la course.
C’est ce que j’ai fait : quand il restait 7-8 tours, j’ai essayé de
donner le dernier coup de collier, mais au virage 7 je suis allé un
peu large, j’ai essayé de me rattraper au virage 10, je suis allé
encore plus large, et à ce moment-là j’ai lâché. Cette deuxième
place était suffisante, car hier comme aujourd’hui, il y avait un
pilote plus rapide que nous en piste. »
🎤 Et je suppose que c’est un peu plus facile à
accepter le fait de ne pas aller à Misano le week-end prochain avec
votre première balle de match pour le championnat, parce que vous
n’aimez jamais perdre, mais j’imagine que c’est un peu plus facile
de perdre quand c’est votre petit frère qui vous bat…
Marc Márquez : «
Ce n’est jamais facile, parce que c’est la course. La course reste
la course, et je donne toujours mon maximum ; on essaie toujours de
gagner. Mais vous savez, à la fin, Alex le mérite. Depuis sa
blessure à la main, il a eu des courses étranges, mais quoi qu’il
en soit, c’est le seul pilote Ducati qui a réussi à me battre à
Silverstone lors de la course sprint. Il a réussi à me battre
aujourd’hui. Hier, il était plus rapide que moi, car ses points
forts correspondent à mes points faibles, et inversement. Nous
sommes frères, mais avec des styles de pilotage différents. »
🎤 L’an dernier, au
Sachsenring, c’était la première fois que nous vous avons vus vous
battre contre votre frère, et désormais cela devient presque une
habitude. Quels sont vos premiers souvenirs d’entraînements
ensemble ? Quand avez-vous commencé à le faire ? Et qu’est-ce que
cela change dans la manière dont vous vous affrontez en piste ?
Marc Márquez : « Comme l’a dit Alex, c’est pour cette
raison qu’il est super fort mentalement, car il s’est entraîné
toute sa vie avec moi. J’étais plus âgé de trois ans et j’ai
toujours été plus rapide que lui. Donc c’est vrai que lorsqu’on
arrive vers 20, 23 ans, tout devient plus équilibré, mais il
souffrait plus que moi à vélo, il souffrait plus que moi à la salle
de sport, car il faisait le même entraînement physique que moi,
mais à un âge plus jeune. Maintenant, nous avons une relation super
bonne, plus forte que jamais, parce que je veux le meilleur pour
lui et il veut le meilleur pour moi. Et oui, c’est incroyable qu’il
reste sept courses à disputer et que nous soyons premier et
deuxième au championnat. C’est quelque chose qui ne s’est jamais
produit auparavant et ce sera difficile que cela se reproduise dans
le futur. »
🎤 Marc, de 1 à 10, à
quel point était-il difficile de freiner votre instinct de
vainqueur ? Après tout, vous aviez une série de victoires en cours,
et nous vous connaissons très bien. Alors, à quel point était-il
difficile de stopper cet instinct, puisque vous en parlez
souvent…
Marc
Márquez : « Oui, mais le fait est que, comme je vous le
disais depuis l’Autriche, ou depuis la pause estivale, je vous
disais qu’un jour quelqu’un sera plus rapide que moi et que je
devrais l’accepter. Donc cette phrase, je la garde en tête.
Aujourd’hui, David Tardozzi m’a dit : “Peut-être qu’aujourd’hui
est le jour. Peut-être. Tu dois essayer, tu dois essayer,
mais…”
Alex Márquez : “Mais tu as essayé trop longtemps ! (Rires)”
Marc Márquez : “Oui, mais j’ai essayé. Vous voyez au virage 10, j’ai plongé… et ensuite j’ai eu un flashback de ce qui t’es arrivé hier (rires). Mais j’essaierai toujours, parfois vous essayez et parfois vous pouvez. Aujourd’hui avec Alex, l’an dernier avec Pecco, ici… Hier, j’ai dit aux journalistes espagnols, je prédis une course comme celle-ci. J’ai dit : “Je suivrai Alex, et peut-être qu’à la fin j’essaierai, mais il sera plus rapide que moi”. Et c’était exactement la même course que l’an dernier ici avec Pecco : suivre toute la course, et dans les derniers tours, ils en ont eu un peu plus. Mais pour moi, le plus important pour un championnat, c’est que sur un circuit où je rencontre des difficultés, je reste proche du pilote le plus rapide. »
🎤 Marc, sachant que dans les deux derniers virages Alex
est plus rapide que vous, vous attendiez-vous à ce qu’il vous
dépasse tôt ou tard au premier virage en utilisant l’aspiration ?
Et cinq tours avant la fin, lorsque vous étiez à deux dixièmes de
lui, pensiez-vous que vous pouviez le repasser ?
Marc Márquez : « Oui ! Je veux dire, c’était la
dernière poussée, comme je l’ai dit. C’était la dernière fois que
je poussais, mais aussi, quand vous suivez quelqu’un, la
température de l’avant augmente. J’avais du mal, mais le problème,
c’est que il m’a dépassé et pourquoi je ne pouvais pas le repasser.
C’est parce qu’il était vraiment très bon dans les deux derniers
virages. Moi, j’arrivais tard au point de freinage. Il était
toujours très performant et arrivait très proche, il me dépassait,
et ensuite il était super dans le virage 9, un autre point de
dépassement au virage 10, et j’arrivais toujours en retard. Il n’y
avait que la possibilité de récupérer du temps, mais pas de le
dépasser. »
🎤 Alex et Marc,
pouvez-vous expliquer un peu aux fans ce qui se passe pour vous le
lendemain, quand vous terminez premier et deuxième en MotoGP ?
Est-ce qu’il y a un changement dans l’entraînement ? Un peu de
folie à la maison ? Que se passe-t-il ?
Alex Márquez : «
Non, rien ne change dans notre programme. Demain, nous rentrerons à
Madrid. »
Marc Márquez : « Aujourd’hui, nous méritons un petit cadeau. Nous devons discuter avec nos compagnes pour savoir si nous pouvons jouer à la PlayStation (Rires). Nous restons des êtres humains, hein ? Voyons si nous pouvons jouer une heure avant le dîner. »
Alex Márquez : « Vers 20 h ou 21 h, quelque chose comme ça… Nous allons essayer, nous allons en discuter un peu. Ensuite, nous mangerons une pizza et nous irons dormir. Et demain, nous voyagerons à Madrid pour préparer Misano. »
Enea Bastianini : « La pizza, c’est mieux de la manger à Misano. »
Alex Márquez : « Non, parce que je l’aime avec de l’ananas (Rires). Je pense qu’à Misano, je ne pourrai pas… »
Enea Bastianini : « Je pense que non. Mais si c’est mon restaurant, pourquoi pas ? »
Marc Márquez : « Alex l’a dit, même stratégie. Je veux dire, nous nous battons pour nos objectifs et il reste sept courses. »
Résultats du Grand Prix de Catalogne MotoGP 2025 :
Crédit classement : MotoGP.com
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