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Il y a quelques jours, le pilote britannique de l’équipe de Lucio Cecchinello nous parlait de la situation actuelle et de l’évolution qu’il souhaitait. Aujourd’hui, il nous parle de sa Honda, lui qui a une grande expérience acquise auparavant avec Yamaha et Ducati.

Au début de sa carrière, il avait remporté en 2006 le British Supersport Championship, puis en 2009 le Championnat du Monde Supersport sur une Yamaha R6.

Quel est son plus grand souvenir ? Ce titre mondial ou un podium en MotoGP ?

« C’est difficile de choisir, car gagner le mondial Supersport a tout déclenché pour moi, donc il a une place spéciale dans mon cœur. Mais je devrais dire un podium en MotoGP car c’est l’une des choses les plus difficiles à obtenir en course. »

La Honda est considérée par beaucoup comme une moto très nerveuse. Quel est votre rapport avec elle ? La nouvelle moto est-elle meilleure ?

« C’est précisément à cause de son caractère nerveux que j’aime la conduire, on ne peut pas se détendre une seconde et cela correspond bien à mon style », a expliqué Crutchlow à Christian Tiburtius de Crash.net.

« Je pense que nous n’avons pas encore fait assez de kilomètres sur la nouvelle moto pour tout comprendre, mais je pense que du côté du moteur et de l’électronique, nous sommes plus forts que l’année dernière. »

« Nous allons continuer à travailler de manière efficace sur le châssis avec la HRC pour leur donner des informations afin d’améliorer les sensations. Sur certaines pistes, les sensations sont meilleures que sur d’autres et au Qatar, nous avons vraiment eu du mal les deux premiers jours, mais les derniers jours, je pense que nous avons trouvé quelque chose de plus positif. »

Il semble que vous deviez rouler près de la limite, est-ce que cela en fait une moto fatigante à conduire ?

« Oui, la moto est plus exigeante physiquement que les autres, c’est sûr, donc quand on obtient un bon résultat, j’ai l’impression que ça veut dire plus. L’une des raisons pour lesquelles elle est comme ça, c’est que nous pouvons beaucoup pousser dans la zone de freinage car c’est un point fort de la Honda. On peut freiner plus tard et plus fort et forcer davantage la moto. Sur une moto comme celle-là, le niveau de concentration doit être de 100 % en permanence. »

Pensez-vous que l’orientation du développement est trop centrée sur Marc Márquez ?

« Je pense que le HRC fait un excellent travail à l’écoute de tous ses pilotes, mais Marc a gagné beaucoup de championnats et est tout simplement le meilleur du monde en ce moment. Étant donné qu’il peut gagner des championnats sur la moto telle qu’elle est, pourquoi changeraient-ils si c’est l’objectif de la course ? »

Serait-ce une idée de développer la moto dans deux directions simultanément, l’une correspondant au style Marc et l’autre visant à obtenir une sensation plus douce comme chez Yamaha ?

« Je ne pense pas que ça aiderait vraiment. Il est très difficile de développer un seul style de moto et encore moins deux ou trois. Je pense que c’est au pilote d’essayer d’utiliser au mieux ce qu’il a sous la main, c’est vraiment au pilote de faire la différence. »

Aimez-vous la nervosité et la tension du spectacle public du MotoGP, ou seriez-vous tout aussi heureux de courir à huis clos cette saison ? Êtes-vous quelqu’un qui a les nerfs difficiles sur la grille de départ ?

« Je ne trouve pas que mes nerfs de la grille de départ soient si mauvais, bien sûr nous sommes tous nerveux, mais je me sens bien. Ma première année en MotoGP a été bien pire que maintenant, mais j’ai appris qu’on ne peut pas changer ce qui va se passer dans ces premiers tours. On peut planifier comment on veut que ça se passe un million de fois dans sa tête, mais on ne peut pas contrôler les autres autour de soi ou ce qu’ils vont faire, alors j’essaie toujours de prendre les choses comme elles viennent. »

« En tant que pilotes, nous aimons courir devant des fans, c’est l’ambiance et l’atmosphère qu’ils génèrent qui font que cela en vaut la peine pour nous. En fin de compte, nous sommes dans le domaine du divertissement, donc la course sans personne ne serait pas ce que les équipes, les pilotes ou les fans voudraient. »

« Ce qui se passe dans le monde en ce moment est très triste et j’espère que tout le monde pourra bientôt en profiter. La chose la plus importante est la santé des gens et je sais que le MotoGP, Dorna, la FIM et l’IRTA font un excellent travail pour nous permettre de reprendre la compétition dès que possible. Nous ne pouvons que prendre les conseils et les décisions du gouvernement et les accepter, et c’est la bonne chose à faire. Pour l’instant, j’espère que chacun reste chez lui et respecte ce qu’on lui demande. »

« Plus vite nous comprendrons comment arrêter ce virus, plus vite nous pourrons tous retrouver des plaisirs comme le sport. Je me tiens au courant des nouvelles tous les jours et je pense toujours à apporter mon soutien aux personnes touchées par ce virus. »

 

 

Source : Crash.net

Photos © LCR Honda

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