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On redoutait un Grand Prix difficile dans les montagnes autrichiennes, la pluie ayant parfois dans le passé semé la zizanie lors de précédentes courses disputées dans cet endroit magnifique. Mais les précipitations épargnèrent généreusement le GP, et ce sont les accidents qui défrayèrent la chronique et inquiétèrent les participants, tandis qu’Andrea Dovizioso faisait autant parler de lui pour sa magnifique victoire que pour son divorce cinglant avec Ducati.

Si l’on ajoutait à ça la confirmation des qualités de la KTM (Pol Espargaró en pole position de la deuxième partie de la course, Brad Binder quatrième du GP), le brio de la Suzuki (sur la deuxième marche du podium) et l’inconnu concernant la fiabilité des moteurs Yamaha, on s’intéressait d’autant plus volontiers aux explications d’un expert comme Carlo Pernat.

« Mesdames et Messieurs, ce fut un beau dimanche, passionnant et dramatique. Nous avons eu un peu de tout, nous n’avons manqué de rien » a expliqué le manager génois à GPOne.com. « La victoire Dovizioso et de Ducati a été fabuleuse. N’oublions pas que Ducati a mis deux pilotes sur le podium. »

« Dovi et son manager Battistella sont très bons pour l’action, tout en faisant sortir de leur tête tous les problèmes qui existent inévitablement. Je sais que les pilotes doivent avoir l’esprit libre. »

« C’est une grande victoire d’équipe, également parce que Miller est monté sur le podium et que deux Ducati sur le podium, ce n’est pas peu. »

Où se situe vraiment la limite actuelle de KTM ?

« KTM ne m’a pas déçu pour sa moto, puisqu’elle est maintenant bien aboutie et développée. Le problème est Pol Espargaró qui est nerveux. Probablement que la victoire de Binder, avant que lui-même n’y réussisse, l’a fait réfléchir d’une certaine manière. »

« Mais il n’a pas eu de chance non plus, puisque lors de la première manche il jouait avec Dovizioso, alors que lors de la deuxième manche il n’avait plus de pneus, comme presque tous les pilotes. »

Qu’en est-il, chez Yamaha, du leader du Championnat du Monde Fabio Quartararo ?

« Je vois un Quartararo qui est sous pression et je ne m’y attendais pas, car c’est un jeune homme toujours souriant. Mais au-delà des freins, c’est lui qui subit la pression. »

« C’est un peu gênant pour Viñales, car nous attendions beaucoup plus de lui. »

L’avenir pourrait-il être concerné par un éventuel binôme italien ?

« Pour cela, nous attendons Aprilia. Si j’étais chez Aprilia, je penserais à Dovizioso, mais il faut déjà trouver l’argent. »

Photos © Ducati, Michelin, Motogp.com / Dorna, Prosecco (à consommer avec modération)

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