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Carmelo Ezpeleta et ses troupes Dorna sont sur tous les fronts. Après avoir subi le premier choc de l’offensive du Covid-19, le promoteur s’est réorganisé pour faire bloc et résister à la destruction. Un plan de sauvegarde a été mis en place pour préserver les compétences et les teams. Un calendrier est en cours de finalisation pour une saison 2020 qui aura lieu envers et contre tout. On en est à présent à l’élaboration du délicat protocole sanitaire qui sera le passeport à présenter pour être adoubé par les autorités nationales. Un document pas si facile à écrire mais qui contient déjà un impératif audacieux…

Carmelo Ezpeleta a sa ligne de front fixé : il s’agit de Jerez le 19 juillet, moment et lieu où la compétition doit reprendre ses droits. Une échéance audacieuse en cette mi-mai 2020. Le patron de Dorna en a bien conscience : « si nous commencions maintenant, il faudrait qu’il y ait une quarantaine en Espagne. Mais nous verrons ça fin juin, c’est-à-dire quand je pense que les choses peuvent changer. » Et l’homme est déterminé : « s’ils n’approuvaient pas le protocole prévu pour Jerez le 19 juillet, peut-être que cela commencerait plus tard et que nous reculerions ou courrions ailleurs et que nous viendrions ensuite en Espagne. Notre intention est de commencer le 19 juillet à Jerez, mais nous comptons sur eux pour nous donner les autorisations nécessaires. »

Pour être clair, si Jerez pose un problème, ce sera, au pire, le Red Bull Ring en août. Maintenant, quid de ce fameux protocole dit « portes fermées » ? Les détails sont à venir, mais on sait déjà quelle réponse sera donnée si, lors d’un meeting, une personne du paddock est déclarée positive au coronavirus. Et c’est audacieux : le Grand Prix ne s’arrêtera pas.

« Maintenant, nous sommes beaucoup plus préparés »

Carmelo Ezpeleta explique : « maintenant, nous sommes beaucoup plus préparés, comme le monde en général, que lorsque du Grand Prix d’Australie F1, et nous avons également des protocoles pour ce qui se passe si quelqu’un est testé positif ou s’il a des symptômes ou quoi que ce soit d’autre. Tout dépendra de l’ampleur du sujet et de tout le reste. Ce que nous ne disons pas, c’est que s’il y a infection, le Grand Prix s’arrête. »

Il y a 42 équipes en Grand Prix. Dont les effectifs sont très différents de ceux de la Formule 1 : « si quelqu’un nous donne un test positif, nous n’avons pas de personnel de remplacement sans fin à notre disposition », explique Mike Leitner, directeur de course chez KTM Factory Racing. « Mais dans la catégorie MotoGP, nous pourrions bien sûr transférer des techniciens individuels de l’équipe de test à l’équipe de course. » Pour le moment, les équipes supposent que si un de ses membres a un test Covid-19 positif, seule la personne malade doit être isolée individuellement, puis les personnes de l’environnement le plus proche sont également soumises à un test rapide. On rappellera que la saison se fera avec un paddock réduit. Une équipe d’usine MotoGP pourra amener 40 membres dans le paddock pendant les courses qui seront à huis-clos, une équipe cliente 25. L’ensemble des effectifs voyageant de pays en pays devra tourner aux alentours de 1 000 personnes. Et les courses se feront à huis-clos.