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Casey Stoner

Casey Stoner détonne avec cette conviction affichée dans une époque où la question de la sécurité en compétition moto sur piste se pose avec acuité. Mais l’Australien a sa logique qui est celle de la sélection naturelle parmi les pilotes. Ou ils sont capables de maîtriser un fauve mécanique et en tirer le meilleur parti, ou ils en subissent les conséquences qui leur font comprendre qu’il faut passer à autre chose… Une approche d’un temps passé dont l’icône est un Valentino Rossi dont il a le plus grand respect…

Casey Stoner fera partie de l’histoire de la moto comme sans doute celui qui a le plus grand talent naturel jamais constaté en Grand Prix. Un diamant brut qui a aussi le défaut de ses côtés tranchants qui peuvent difficilement s’accommoder d’un écrin. Sur une machine et à tourner avec sur un circuit, l’Australien était dans son élément naturel. Mais une fois descendu à devoir vivre dans le paddock et composer avec son environnement, le rejet était complet.

En ce sens, Casey Stoner a une certaine admiration pour un Valentino Rossi dont il dit ceci : « Valentino Rossi est l’un des grands du sport moto et il y avait une vraie rivalité avec lui. En réalité je dois dire que je suis Valentino avec admiration depuis qu’il est en 125cc. J’ai beaucoup appris de lui car c’était un pilote qui faisait des choses que d’autres ne faisaient pas. J’ai beaucoup appris et je n’ai aucun problème à l’admettre. Valentino a donc toujours été très bon, utilisant également la presse à son avantage ».

Casey Stoner, Valentino Rossi

Casey Stoner : « j’ai beaucoup appris de Rossi et je n’ai aucun problème à l’admettre. Valentino a  toujours été très bon« 

C’est ce qui s’appelle un hommage… Casey Stoner s’appuie d’ailleurs sur ce dernier pour reconnaître qu’il n’avait nullement cette faculté d’adaptation et de gestion de l’environnement du Doctor : « pourquoi ai-je pris ma retraite ? Vous savez tous à quel point je n’aimais pas les obligations médiatiques et au fil du temps j’ai réalisé que mon engagement principal était ça et que peut-être seulement 5 ou 10 pour cent étaient consacrés à faire de la moto sur la piste. Je ne m’amusais plus ».

Et il s’amusait encore moins que les nouvelles motos ne lui offraient plus le défi qu’il en attendait : « c’est simple, j’ai toujours aimé le moteur à deux temps » a déclaré Stoner dans des propos relayés par Moto.it. « Pour moi, ce sont les vrais moteurs : difficiles, imprévisibles et quand je suis passé de 250cc au MotoGP, j’ai trouvé le quatre temps beaucoup plus facile ».

Il ajoute : « il y a l’électronique, qui enlève beaucoup de contrôle du pilote, puis l’aérodynamisme et la sophistication croissante. J’aime piloter une moto, mais pas seulement pour aller vite, mais pour aussi la sentir, la maitriser. Les motos doivent être dangereuses, difficiles, mais le MotoGP est devenu l’inverse : les temps ont été resserrés, nous avons essayé de dépenser de moins en moins en essais, augmentant énormément les autres coûts ». A méditer…

Casey Stoner
MotoGP, Casey Stoner

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