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Jack Miller Casey Stoner

Casey Stoner est revenu humer le parfum d’un paddock MotoGP qu’il avait pourtant décidé de fuir à la fin de la saison 2012. A cette époque, il avait 27 ans, il venait de rafler son second titre mondial et il comptait 45 victoires au compteur dont 38 en catégorie reine. Il était au sommet de la chaine alimentaire des Grands Prix, mais plutôt que de profiter de cette position enviable, il a décidé de retourner dans ses foyers. A maintenant 36 ans, il se souvient ce qu’il a le plus apprécié en tant que pilote et, aussi, de son adversaire le plus redoutable dont il donne le nom…

Casey Stoner s’est offert une petite virée de deux Grands Prix avec la troupe Ducati, marque où il apparait toujours sur les tablettes comme le seul pilote qui lui a ramené un titre pilotes. Nous étions en 2007. Une éternité. L’Australien a ensuite pris une couronne pour Honda, et ce fut sa dernière. En 2012, il a quitté le paddock le cœur léger et soulagé de changer d’atmosphère. Près de dix ans après, ressent-il, si ce n’est du regret, à tout le moins un manque ? Seulement sur certains aspects… Sur Speedweek, on apprend ainsi : « je n’ai jamais vraiment apprécié le jour de la course » dit-il. « Mais j’appréciais les séances de qualification ».

Il explique pourquoi : « les qualifications et les essais étaient toujours amusants lorsque tout se mettait en place et que tu devais simplement faire un ou deux tours le plus dur et le plus rapide possible. Quand tu réussis tout, c’est beaucoup plus excitant pour moi que de gagner une course. Car en course, on ne pousse jamais aussi fort qu’on le pourrait. Il faut gérer les pneus, l’essence, la situation… Et tu as l’air d’un imbécile quand tu essayes de rouler le plus fort possible et que tu tombes… Il fallait toujours se retenir un peu d’un certain point de vue. En revanche, en qualifications, il faut s’en libérer et c’était toujours très amusant » affirme celui qui a réalisé 43 pole positions.

Casey Stoner beim Valencia-GP

Casey Stoner : « je respecte quelqu’un qui peut tout tirer d’un tour« 

Cette aversion pour le dimanche après-midi est aussi la conséquence de scrupules qui font l’originalité de cette authentique talent pur : « cela a toujours fait partie de ma personnalité, je ne voulais jamais faire d’erreurs. Je ne voulais pas seulement aller sur la piste, me sentir bien et rouler. Je ne voulais pas me planter parce que j’avais toute une équipe derrière moi qui attendait quelque chose de moi ».

Ces aveux faits, de qui Casey Stoner se souvient-il particulièrement du temps de ses campagnes ? Il répond : « je respecte quelqu’un qui peut tout tirer d’un tour. Mais l’un de mes adversaires les plus redoutables, pour lequel j’ai toujours eu un immense respect, était Jorge Lorenzo, qui pouvait enchaîner tour après tour ».

Il ajoute : « même si j’ai apprécié le fait de devoir tout tirer sur un tour et de pousser à fond sur la moto, j’ai également apprécié le fait de voir la domination en tant que spectateur. En général, les gens n’aiment pas ça, ils veulent voir des courses et toutes ces choses. Mais j’apprécie que quelqu’un entre en piste et domine. De mon point de vue, c’est clairement mieux qu’un pilote qui peut sortir un tour et qui est ensuite un peu inconstant en course. Je veux voir quelqu’un qui peut être présent et performant, semaine après semaine, et session après session ». Un martellement qu’on ne peut effectivement faire qu’avec l’outil incontournable qu’est le marteau.

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