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Le circuit de Barcelona – Catalunya a été construit entre 1989 et 1991 pour doter la Catalogne d’une structure  moderne après des décennies lors desquelles la compétition moto de vitesse s’y était principalement déroulées en deux lieux : Sitges et le parc de Montjuic.

Si ce dernier peut encore évoquer quelques belles passes d’armes pour les plus anciens d’entre vous, rares sont ceux qui soupçonnent l’existence du spectaculaire tracé de Sitges Terramar, une sorte de Monthléry espagnol dont les prémices remontent en 1922 mais qui, malheureusement, sera loin de connaître le succès escompté. Certes, ce n’est pas tout jeune, mais sans vous infliger aujourd’hui l’historique complet de ces installations (voir ici) qui datent d’une époque où se doter d’un autodrome était alors un signe de prospérité et de modernisme, sachez simplement que vous pouvez encore le parcourir à pieds et vous imprégner des lieux.

Pour cela, rendez-vous simplement à Sitges, commune située à une bonne vingtaine de kilomètres au sud de Barcelone par l’autoroute C-32, sortez à la sortie #26 et laissez-vous descendre vers la mer; vous trouverez alors l’autodrome sur votre gauche. Forcément, il devient de plus en plus difficile d’accès, mais qui ne tente rien n’a rien…

 

Et si les années ’30 ne sont pas votre truc mais que vous êtes assez nostalgique de l’époque des 2-temps, et donc forcément des Derbi en Espagne, nous aurions pu vous suggérer un petit tour à environ 5 kilomètres du circuit de Barcelona – Catalunya l’usine Derbi de Martorelles, bien qu’à l’arrêt depuis 2013, savait néanmoins raviver le souvenir du crépitement des 125 RSA conçues par Jan Thiel et Frits Overmars pour Derbi avant d’être rachetées par Aprilia, et avec lesquelles, par exemple, Johann Zarco aura su rêver et nous faire vibrer il n’y a pas si longtemps que ça…

 

 

Du moins, jusqu’à l’an dernier où l’on pouvait encore admirer les énormes lettres DERBI et l’immense couronne de laurier trônant fièrement sur l’antique usine de la banlieue de Barcelone. On pouvait même s’approcher de celle-ci et voir à travers les vitres les ateliers déserts bien qu’encore éclairés, tout en imaginant les regrettés Ricardo Tormo et Angel Nieto faisant leurs essais dans les rues adjacentes, une coutume évidemment d’un autre temps…

 

 

Hélas, l’an dernier l’usine historique qui était toujours la propriété de la famille Rabasa, a été rachetée par le groupe immobilier britannique SEGRO pour y construire un centre logistique de 16 000 mètres carrés.

 

 

Les pelleteuses ont attaqué les antiques murs de briques rouges dans la foulée, et seules les fameuses enseignes ont pu être sauvées de la destruction par la  municipalité en vue d’un  placement à l’entrée de la commune pour le centenaire de la marque en 2022.

Cette fois, c’est sûr, DERBI, c’est fini !

 

Galerie photo de l’usine désaffectée avant sa destruction