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Jonathan Rea

La course sprint sera donc au programme des Grands Prix MotoGP en 2023, un type de compétition que Jonathan Rea et ses collègues du WSBK connaissent très bien. Le sextuple titré est un expert s’il en est pour analyser ce qui va changer pour ses collègues de l’élite qui devraient bien l’écouter, puisqu’il détaille son exposé jusqu’à l’impact sur les salaires, et donc le budget des équipes…

La course sprint en MotoGP a été débattue sur son format et sur son objectif qui est de séduire un plus large public dès le samedi d’un Grand Prix. Cependant, les conséquences sur le quotidien des pilotes et des équipes n’ont été qu’effleurées. Et pour cause : tant qu’on ne l’a pas au moins vécu une fois, on est confronté à l’inconnue. Cependant, du WSBK, une lanterne verte Kawasaki nous éclaire avec un Jonathan Rea qui s’est fendu d’une analyse intéressante sur le sujet avec son équipier Alex Lowes. Une approche que l’on retrouve sur Speedweek.

La course sprint est au menu du WSBK depuis 2019. Elle a été ajoutée le dimanche matin à 11h00. Pour le MotoGP, ce sera pour tous les samedis à 15h00. La grille de départ sera la même pour la course sprint et la course principale du dimanche à 14h00 et dépendra du résultat des qualifications. « J’aime la course de sprint, mais cela cause des maux de tête aux équipes », a déclaré Jonathan Rea, sextuple champion du monde de Superbike. « Vous devez gérer la gamme de pneus et penser à votre vitesse pour la course principale et sur les dix tours. Il faut une certaine expérience pour s’y habituer. Une course MotoGP dure généralement environ 42 minutes, nous en roulons environ 36. Nous avons deux longues courses et une course de sprint, ce qui est assez exigeant physiquement. Chacun de ces pilotes est en forme, mais c’est aussi mentalement exigeant ».

Jonathan Rea et son équipe au travail

Jonathan Rea : « Vendredi sera très stressant pour eux »

« Même salaire, deux fois plus de risques », déclare la majorité des pilotes MotoGP. L’Irlandais du Nord répond : « vous devez obtenir un bonus pour les victoires. On parle d’une demi-course supplémentaire. Chez Yamaha, par exemple, ils gagnent plus de 100 000 $ pour une victoire, donc nous parlons de 50 000 $ si quelqu’un gagne la course de sprint ». Son équipier Alex Lowes ajoute : « les meilleures équipes auront besoin de beaucoup plus d’argent pour les bonus, et en MotoGP, vous obtenez un bonus pour presque tout ».

En fait, il n’y a pas seulement des paiements supplémentaires pour les victoires ou les podiums, mais aussi pour certaines performances dans les places de qualification et de championnat. « Vendredi sera très stressant pour eux », prévient Rea. « Et les équipes qui n’auront pas une bonne configuration de base seront bloquées. Si vous avez le rythme tout de suite lors de la première séance d’essais vendredi, alors tout va bien. Mais de nombreuses équipes ont travaillé sur les réglages jusqu’au warm-up de dimanche matin. Mais maintenant, ils doivent faire une vraie course samedi, la moitié de la distance, avec la moitié des points et la moitié du bonus ».

« En fin de compte, ils ne rouleront pas plus qu’avant », a déclaré Lowes. « Physiquement, ce ne sera pas plus fatigant, mais mentalement, ça le sera ».

Jonathan Réa

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