Luca Marini, pilote HRC, affiche une régularité impressionnante avec quatre top 10 consécutifs en MotoGP 2025, mais vise la Q2 au Grand Prix de France. Septième au championnat, Johann Zarco (LCR) reste le fer de lance Honda, tandis que Joan Mir et Takaaki Nakagami (wild-card) chercheront à briller. Voici l’analyse, en lien avec Le Mans.
Luca Marini, discret mais redoutablement constant, s’apprête à disputer le Grand Prix de France au Mans en tant que pilote Honda de la saison 2025 revendiquant quatre top 10 consécutifs. L’Italien du team HRC veut incarner la progression constante du projet Honda. Pourtant, un point noir persiste : les qualifications.
« Démarrons sur les chapeaux de roue et concentrons-nous sur la Q2 pour être prêts pour les courses », insiste Marini. « Chaque week-end, nous avons réussi à progresser, il faut continuer sur cette lancée. »
Le Mans est une opportunité stratégique pour Honda. Le circuit Bugatti, avec ses zones de freinage intenses, joue en faveur de la RC213V, selon Marini : « il y a beaucoup de freinages brusques ici, ce qui devrait nous convenir. J’ai hâte de me battre de nouveau comme à Jerez. »
Mais les vibrations à l’arrière continuent de freiner le potentiel de Honda, notamment en course : « avec un pneu neuf, ça va. Mais quand il s’affaisse, je commence à glisser dans chaque virage. C’est ça qui génère les vibrations. Si on améliore l’adhérence arrière, on élimine ce problème. »
Yamaha, l’adversaire désigné par Honda
La montée en puissance de Fabio Quartararo et de Yamaha en qualifications est une référence. Marini observe : « Yamaha est super fort en attaque chrono. Avec le pneu arrière neuf, ils ont beaucoup d’adhérence. Ce n’est pas notre cas. Mais en rythme de course, nous sommes performants. Il nous manque juste ce déclic sur un tour. »
Le reste de l’armada Honda est composé de Mir à l’attaque, Zarco solide, un Johann Zarco, actuellement 7e au général, reste le meilleur pilote Honda. Joan Mir, malgré une belle vitesse en essais et plusieurs Q2, ne pointe qu’en 18e position au championnat, faute de régularité. Il garde pourtant la tête haute : « nous avons une bonne vitesse et nous sommes dans le deuxième groupe. Il faut transformer ça en points. Je sais que je peux y arriver. »
Mir a également testé à Jerez le nouveau moteur Honda, inauguré par Aleix Espargaró en wild-card, mais l’équipe reste prudente : « il faut être certain que ce moteur apporte un vrai plus. Sinon, autant rester avec notre base actuelle, qui est correcte. »
Un autre wild-card, Takaaki Nakagami, reprendra le développement ce week-end MotoGP au Mans, utilisant le prototype pour la première fois en course officielle. Alors que Marini vise un top 10 et une première vraie percée en Q2, Honda continue d’avancer sur deux fronts : maintenir la compétitivité actuelle tout en testant les bases du futur.