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Cette conférence de presse du Grand Prix de France MotoGP 2025 à Jerez, qui a réuni au Mans Johann Zarco, Marc Marquez et Fermin Aldeguer pour leur débriefing, est la conférence de tous les superlatifs !

Si Fabio Quartararo a tout d’abord mis en pression les spectateurs français, avant que Johann Zarco ne prenne brillamment le relais, cela a quelque peu occulté la splendide performance d’un jeune rookie nommé Fermin Aldeguer, 4e sur la grille, 3e au Sprint et 3e dans le GP… et maintenant 8e au championnat !

Comme à notre habitude, nous reportons ici en intégralité les paroles de ce dernier, sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.


Mesdames et messieurs, soyez les bienvenus à la conférence de presse d’après-course du dimanche, à l’issue d’un Grand Prix de France Michelin totalement fou, ici sur le circuit Bugatti du Mans.
120 400 fans français rentrent chez eux très heureux ce soir, car pour la première fois depuis 1954 en catégorie reine, un pilote français remporte la course MotoGP. Immenses félicitations au pilote du team Castrol LCR Honda, Johann Zarco ! Très beau travail, Johann !
En deuxième position, le pilote du team Ducati Lenovo, Marc Márquez, et après sa superbe troisième place lors du Sprint Tissot hier, il enchaîne aujourd’hui avec un nouveau podium : le pilote du team BK8 Gresini Racing, Fermín Aldeguer, complète ce podium. Messieurs, bravo à vous trois !

Nous arrivons maintenant au troisième et dernier homme sur le podium. Quel week-end pour le pilote BK8 Gresini Racing, Fermín Aldeguer. Fermín, vous étiez déjà très heureux de votre troisième place hier lors de la Sprint. Alors comment vous sentez-vous aujourd’hui, après cette troisième place dans un Grand Prix aussi mouvementé ? Il s’est passé énormément de choses pour vous également : comme Marc, vous avez effectué deux long laps, vous avez aussi changé de moto, vous avez même mené la course à un moment… et vous terminez troisième. Vous devez être très, très heureux…
Fermín Aldeguer : « Oui, aujourd’hui c’est encore plus spécial qu’hier, parce qu’un podium dans une course longue, c’est plus important. Mais je suis très heureux, car nous arrivons avec de bonnes bases, et une belle progression. C’est sûr, je suis encore un rookie, je dois rester calme, mais je suis vraiment content du travail que je fais, et de la manière dont j’ai géré toutes les situations aujourd’hui.
J’ai fait comme les pilotes expérimentés : j’ai suivi Marc dans la première partie, j’ai livré une belle bataille avec les slicks. Mais oui, quand j’ai décidé de faire un tour de plus avec les slicks, je pense que j’ai perdu beaucoup de temps. J’étais un peu plus nerveux, mais j’ai bien géré. Et quand j’ai changé de moto pour passer en pneus pluie, je n’avais pas beaucoup d’expérience, mais tour après tour je me suis amélioré… et je termine aujourd’hui sur le podium. C’est incroyable pour moi ! »

À quel point cela a-t-il été difficile mentalement ? C’était votre première expérience d’une course flag-to-flag en MotoGP. Vous avez commencé en slicks, puis êtes passé en pneus pluie… Une course très exigeante mentalement, non ?
« Oui, la course a été très longue. La première partie, peut-être un peu plus rapide, car vous suivez tous les autres pilotes, vous ne savez pas trop quoi faire…
Mais ensuite, avec la pluie, quand j’ai vu le nombre de tours restants… on devait encore faire 20 tours, je me suis dit : « pfff ». La piste n’était pas dans les meilleures conditions, mes sensations n’étaient pas parfaites, mais oui, je suis resté calme, j’ai mis à profit la petite expérience que j’ai sur la moto, et j’ai vraiment pris du plaisir à faire cette course… et à faire une petite remontée. »

Fermín, à quatre tours de l’arrivée, vous étiez à quatre secondes de Pedro Acosta. À ce moment-là, avez-vous pris des risques pour décrocher votre premier podium ou est-ce venu naturellement ?
« Oui, j’ai donné 100 %, c’est sûr. J’étais à la limite, car terminer quatrième aujourd’hui aurait déjà été un bon résultat pour moi. Mais mon rythme était bon, je me sentais bien avec la moto.
Peut-être que si j’avais ralenti, j’aurais perdu ma concentration et je serais tombé. Mais à ce moment-là, je ne pensais qu’à aller chercher le podium. J’ai vu que Pedro n’avait plus beaucoup d’adhérence… Alors j’ai tout donné pour arriver jusqu’à lui, mais vraiment à la limite. »

On pense, en voyant vos progrès depuis les premières courses et maintenant avec les podiums de ce week-end, que vous vous adaptez rapidement à la MotoGP et à la Ducati. À quel point pensez-vous être proche du plein potentiel de la Ducati 2024 ? Vous sentez-vous en mesure d’exploiter toute la moto ?
« Oui, j’ai un avantage parce que j’ai la meilleure moto du plateau. Mais ce n’est pas facile à piloter non plus. Lors de la première course, je pense que les réglages que j’avais n’étaient pas parfaits pour mon style de pilotage. Course après course, nous travaillons de mieux en mieux. Je comprends mieux la moto, je comprends mieux aussi l’équipe. Mon retour technique s’améliore toujours, ce qui me permet d’être plus précis avec les ingénieurs.
Après le Grand Prix à Austin, quand j’ai vu que j’étais rapide, que j’avais le rythme pour rester dans le top 5, je suis arrivé aux courses avec un autre état d’esprit. Mais toujours avec un objectif clair : je suis un rookie, je dois rester calme, et me battre pour être dans le top 10, et me qualifier directement en Q2. Parce que oui, cela aide beaucoup pour tout le week-end. »

Résultats du Grand Prix de France MotoGP 2025 :

Grand Prix France

Crédit classement : MotoGP.com

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