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Si Johann Zarco recueille indubitablement les suffrages de tous les fans français de MotoGP, c’est cette fois d’Italie que vient ce judicieux conseil lancé par Gianluca Montiron sur le site Corsedimoto à l’adresse des instances dirigeantes de Yamaha.

Connu de nos lecteurs (voir ici), Gianluca Montiron possède la triple particularité d’avoir été team manager en MotoGP, d’avoir fait rouler Johann Zarco en Moto2 au sein de son team JiR, et d’être maintenant collaborateur du site italien Corsedimoto.com.

Son conseil ne peut donc être d’autant moins ignoré qu’il est partagé par bon nombre de membres du paddock…

Gianluca Montiron : « A l’approche du début du Championnat, nous nous dirigeons vers un MotoGP toujours espagnol, sous le signe d’un garçon catalan qui, à 25 ans, nous divertit avec son pilotage acrobatique et sera le spectre du septième titre mondial, le cinquième en MotoGP, des chiffres qui donnent la chair de poule ! D’illustres noms seront capables de conquérir quelques batailles mais selon les données chronométriques, le duo Marquez-Honda semble laisser peu de place à ses adversaires!

C’était lors de la dernière course du Championnat du Monde Moto2 à Valence en 2012 quand, partant de la dernière place sur la grille de départ suite à une pénalité, l’Espagnol a écrasé la concurrence en remportant la course. C’est alors qu’un technicien japonais, président de la société TSR, m’a approché en me félicitant de la course de mon pilote français, qui était pourtant tombé après une dizaine de tours, mais avait remporté le trophée de Rookie of the Year. Ce qui avait impressionné les Japonais, c’est que le seul pilote à avoir eu le courage et la bravoure de dépasser le champion du monde de la catégorie sans aucune hésitation sous l’inondation valencienne, était Johann Zarco.

Déjà, les champions ont quelque chose à l’intérieur qui s’appelle la ténacité, la détermination, la conviction, ce que « JoJo » a toujours eu depuis le jour où il a pris son scooter Yamaha 50cc et, de Cannes, a atteint Avignon pour frapper à la porte de Laurent Fellon, conseiller, ami et entraîneur. Depuis lors, les années ont passé et, aujourd’hui, le couple semble prêt à étonner en MotoGP.

Le Français a eu le courage de faire des choix courageux dans sa vie, au nez et à la barbe des pilotes officiels. Sans copier personne, il a récupéré le châssis 2016 avec un moteur et une aérodynamique modernisés et a eu le nez de mettre sa Yamaha à l’avant-plan, et nous le verrons souvent avec une année d’expérience et la ferme conviction d’être un double champion du monde à présent prêt pour l’Olympe.

Que le clairvoyant Eric de Seynes, nouveau président de Yamaha Motor Europe, le premier sans les yeux en amande, en prenne acte et le retire du marché pour soutenir l’équipe Tech 3 qui fonctionne bien. »

Lire l’article original sur Corsedimoto

Au-delà du conseil lui-même, cet appel lancé par Gianluca Montiron montre à quel point Johann Zarco est apprécié et reconnu au-delà de nos frontières, par le milieu et la presse internationale.

Jusqu’à présent, Yamaha a fait ce qu’elle a pu pour aider le pilote français (moteur revigoré, appendices aérodynamiques semblables à ceux du team d’usine), mais il faut bien se rendre à l’évidence que l’urgence actuelle est davantage de redonner sa compétitivité à l’équipe officielle que de fournir une moto d’usine, qui d’ailleurs n’existe plus vraiment, au pilote français.

Celui-ci, dans une récente interview accordée à Eurosport, a indiqué qu’il restait toujours très attaché à la firme d’Iwata, mais regardait aussi du côté de Honda et, pourquoi pas, KTM, en cas de blocage chez Yamaha…

Le marché des transferts, lancé par la reconduction de Maverick Vinales, bat actuellement son plein, et nul doute que lors du premier Grand Prix de la saison, les grandes lignes en seront déjà dessinées, quelles soient rendues publiques ou pas.

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