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Marc Marquez

C’est un Marc Marquez en mode confidence qui s’est épanché dans les coulisses de Jerez. Celui qui était si flamboyant et sûr de son fait a subi l’érosion de deux ans de galère imposés par des blessures à répétition subies après des chutes dont il se relevait autrefois sans mal. L’octuple Champion du Monde semble se rendre compte qu’il réintègre le monde du commun des mortels. Il doute qu’il puisse à nouveau faire seul la différence dans n’importe quelle situation et sur n’importe quelle moto. Il n’est certes pas encore rentré dans le rang, mais il assume cette phrase lourde de sens : « tout est plus difficile maintenant ».

Marc Marquez est un roc, mais même la meilleure pierre subit l’érosion du temps et des chocs qui la frappe. Dans ce Grand Prix d’Espagne, après une qualification qui l’a mis cinquième sur la grille de départ, il a quitté le schéma de la conférence bien huilée sur ses chances dans cette sixième compétition de l’année pour lâcher quelques aveux d’impuissance qui le minent et l’inquiètent…

Partant du constat d’une nouvelle Honda qui ne tient finalement pas ses promesses, il dit : « ce n’est pas que la moto, j’ai gagné avec des motos moins bonnes et j’ai gagné des championnats avec des motos encore plus éloignées que celle de maintenant. C’est là qu’il faut travailler, continuer à évoluer. Déjà l’année dernière ça m’a coûté cher sur certains circuits, sur d’autres non, cette année il semble que la tendance soit la même. Sur certains circuits, cela me coûte plus cher que d’autres, mais nous continuerons d’attendre notre moment ».

Marc Marquez : “chercher la vie, savoir souffrir, puiser du pétrole là où il n’y en a pas, c’est ce que j’essaie de faire

Il précise : « cela signifie que je dois améliorer mon style de pilotage pour ne pas être seulement très rapide à Austin. Je me mets la pression parce que je dois comprendre comment on peut s’améliorer ». Un travail, une pression et une attente qui n’est pas encore honorée malgré tout qui peut user un pilote et un homme… « J’étais 20e ici hier et à Portimão j’ai perdu 15 secondes sur le vainqueur. Bien sûr, vous devez toujours penser positivement. En même temps, il faut taquiner le maximum chaque jour. Nous pouvons terminer cinquième, sixième ou septième si nous pouvons faire une bonne course. Bien sûr, je voudrais dire que nous sommes capables de nous battre pour un podium ».

Seulement voilà, il ne peut pas le dire. En revanche, il déclare ceci : « le passé est le passé. Tout était plus simple autrefois. Maintenant, il faut composer avec le présent. Tout est plus difficile maintenant... ». Et il termine, comme s’il entrevoyait la fin d’une carrière en MotoGP « à la fin ils finiront par me voir comme un chercheur de vie. Chercher la vie, savoir souffrir, puiser du pétrole là où il n’y en a pas, c’est ce que j’essaie de faire ». Jusqu’à quand ?

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