pub

Après deux triomphes en CEV Moto3, Fabio Quartararo a patiné un peu en GP chez Leopard puis Pons, avant de rebondir vers la victoire cette année avec Speed Up. Yamaha vient de lui donner sa chance en MotoGP et Fabio est fou de joie. El Diablo est de retour !

Avec ta belle sixième place en qualification à Silverstone, as-tu regretté l’annulation du Grand Prix ?

« Je pense que tous les pilotes ont regretté cette annulation. Mais il y a eu des chutes le samedi à cause de l’aquaplaning en MotoGP. Ils n’arrivaient pas du tout à freiner. Tous les pilotes voulaient faire la course, mais pas dans ces conditions. Ça a été vraiment dommage parce que je me sentais bien sur le sec comme sous la pluie. »

Le fait de gagner le GP de Catalogne le 17 juin, puis aussitôt après de finir deuxième du GP d’Assen le 1er juillet a-t-il été déterminant pour ta sélection par l’équipe Petronas Yamaha SIC en MotoGP ?

« Je pense que c’est grâce aux résultats de ces deux courses que j’ai eu l’opportunité d’aller en MotoGP, mais ils avaient également constaté que je faisais des bons chronos dans les courses précédentes et que j’avais le rythme des hommes de devant.

« Donc oui ça s’est fait sur les deux belles courses que j’ai réussies, mais aussi sur l’ensemble du travail qu’on a fait durant la saison. »

En te lançant dans la grande aventure du MotoGP en 2019, ne regrettes-tu pas de ne pas faire une saison de plus pour essayer de décrocher le titre de Champion du Monde en Moto2 ?

« Non, non, je ne le regrette pas du tout. Mon objectif est de monter le plus rapidement possible en MotoGP, mais surtout l’année prochaine les Moto2 changeront : il y aura des moteurs Triumph, de l’électronique, donc il faudrait que je m’habitue encore une fois à un autre style de pilotage.

« Donc, tant qu’à faire un saut, autant faire un grand saut, c’est-à-dire connaître tout en MotoGP. »

Tu disposeras de la moto satellite « B », c’est-à-dire une M1 identique à celles pilotées par Valentino Rossi et Maverick Vinales lors du dernier GP de 2018 à Valence. Ton coéquipier Franco Morbidelli disposera d’une « A » plus évoluée. Pour toi, courir avec une « B », est-ce positif car générant moins de pression, ou plus difficile car avec une moto moins performante (théoriquement) ?

« La moto B est beaucoup mieux car j’aurai moins de pression l’année prochaine. C’est une moto que je dois apprendre. C’est déjà très positif pour moi que d’être en MotoGP, donc il est sûr qu’on ne s’est pas posé la question moto A ou moto B. »

Et puis Johann Zarco a prouvé que la moto B ne roulait pas si mal que ça…

« Voilà, c’est ça, exactement ! » (rire)

Tu auras Diego Gubellini comme chef mécano (ndlr : il est avec Franco Morbidelli chez Marc VDS cette année, et sera remplacé auprès de Franco l’an prochain par Ramon Forcada, actuellement avec Maverick Vinales). Connais-tu déjà un peu Diego ?

« Je n’ai jamais encore travaillé avec lui. Je ne connais qu’une personne dans ma future équipe technique qui a déjà travaillé avec moi. Mais sinon, je ne connais personne personnellement. »

Marc Marquez, né le 17 février 1993, a disputé son premier Grand Prix en MotoGP  le 7 avril 2013 au Qatar, soit à 20 ans. Toi, né le 20 avril 1999, disputera le tien à 19 ans. Ton jeune âge est-il un avantage car il te donne plus de temps pour t’habituer à la catégorie ?

« Plus que l’âge, je pense que ce qui est le plus important est d’avoir les capacités pour s’adapter vite à cette moto car il y a beaucoup de choses qui changent par rapport à la Moto2. Ça va être difficile mais on est confiant, même si on sait qu’il va falloir travailler dur pour s’améliorer à chaque fois. »

Comment imagines-tu ta saison 2019 ?

« Il est sûr qu’elle sera difficile, mais il est sûr aussi qu’on va s’amuser énormément parce qu’il y a dans cette catégorie les plus grands pilotes. Il va falloir s’accrocher, mais je sais que ça va être une année amusante pendant laquelle je vais apprendre tous les petits trucs du MotoGP. »

Et comment vois-tu ta fin de saison 2018 en moto2 ?

« Il est important que je me concentre sur la fin de saison parce que malgré tout on n’est pas si loin au Championnat, à moins de 30 points du troisième. Donc c’est jouable.

« Et surtout je suis beaucoup plus relax depuis que je connais mon futur. Maintenant que c’est fait, je suis 100% concentré pour finir ma saison en Moto2 dans les meilleures conditions possibles. »

La carrière de Fabio vue par motogp.com / Dorna :

 

Photos et vidéo © motogp.com / Dorna / SIC Petronas

Tous les articles sur les Pilotes : Fabio Quartararo

Tous les articles sur les Teams : Speed Up