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Pour son premier Grand Prix sur le destrier autrichien, Johann Zarco a terminé quinzième au Qatar, à un peu plus de deux secondes de son coéquipier Pol Espargaró, mais à seulement 15.093 du vainqueur Andrea Dovizioso. Johann et sa KTM ne forment pas encore une symbiose parfaite, mais les progrès viennent petit à petit.

Florian, comment s’est passé le premier GP de Johann avec la RC 16 ?

« Les essais ne se sont pas très bien déroulés. Johann est tombé à la fin de la FP4, puis il a fait de nouveau une petite chute lors des qualifications. On avait trouvé un bon réglage de base pour la moto, mais apparemment Johann a des problèmes dans le Virage n°2 où il est tombé. Il n’a pas été le seul car plusieurs pilotes ont chuté dans cette même courbe.

« Si vous avez bonne mémoire, vous vous souvenez certainement qu’il avait chuté, alors qu’il était en tête de la course il y a deux ans, dans ce virage n°2. On n’est pas chanceux, dans celui-là !

« Mais on était quand même content du réglage qu’on avait trouvé pour la course. On savait également qu’il pouvait faire de nombreux tours réguliers consécutifs pendant toute la durée de l’épreuve. On était donc plutôt confiants pour essayer de rentrer dans les points ».

Sera-t-il plus facile de modifier la moto pour Johann, ou le style de pilotage de Johann pour la moto ?

« Johann souhaite une moto plus facile à conduire et qui soit moins fatigante. Sa priorité est de pouvoir faire une course très régulière avec tous les tours rapides et réguliers. Non pas faire un bon tour suivi d’un mauvais, en raison d’une erreur, parce que la moto ne tourne pas bien ou autre. Sa priorité est vraiment de rendre la moto facile à conduire pendant toute la course ».

Peut-on se baser sur ce que l’on a vu au Qatar, ou est-ce difficile car le circuit et les circonstances météo y sont très particulières ?

« Je pense qu’on peut quand même malgré tout se baser sur ce qu’on a vu au Qatar. Johann a terminé quinzième, il a marqué un point, et il est quand même content parce qu’on part de quelque chose.

« Mais ce qu’il faut surtout voir, c’est l’écart avec le premier. Il finit quinzième, mais à seulement 15 secondes du premier sur 22 tours, et je crois même que c’est l’écart le plus serré – ou un des plus serrés – au niveau des 15 premiers à l’arrivée d’une course ».

C’est le record absolu (15.093 entre le premier et le 15e) depuis la création du Championnat du Monde en 1949.

« Voilà ! Ça démontre le niveau impressionnant en MotoGP. Tout le monde va vite ! Moi qui suis dedans depuis des années, je suis vraiment impressionné par le niveau actuel ».

Dans quels domaines y a-t-il le plus de progrès à faire ?

« C’est difficile à dire, on parle de dixième par dixième. Rendre la moto plus facile, essayer de trouver du grip, et tenter de passer plus vite au milieu du virage car c’est un petit peu le problème.

« Au niveau de la puissance moteur, il ne nous manque vraiment pas grand-chose. Je pense qu’on se situe très près des meilleurs. Aussi bien du côté de son caractère que de la puissance du moteur, on n’a pas de soucis de ce côté-là. Il faut qu’on arrive à passer plus vite dans les virages, c’est le but. »

Johann et Pol Espargaró peuvent-ils échanger des informations utiles malgré leurs styles très différents ?

« Ils en échangent. Entre eux directement, je l’ignore, mais au niveau des données ça communique très bien dans le box. D’ailleurs Pol est satisfait de pouvoir profiter du travail de Johann et il le dit. Il est content également que la moto devienne de plus en plus facile à piloter. Bien qu’ils aient des styles complètement différents, Pol utilise des réglages très proches de ceux de Johann, ce qui est très positif. Le but est de rendre la moto plus facile à piloter et Pol en profite également. »

 

Vidéo : Le départ

Photos © Sebas Romero et Gold and Goose pour KTM

 

 

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