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Raul Fernandez

Raul Fernandez s’est taillé une belle réputation en Moto2 après une première saison marquée par une série de victoires qui lui a ouvert les portes du MotoGP. Une notoriété qui aurait pu être écornée après une saison de rookie chez l’élite loin d’être probante, mais comme l’ambiance alors identifiée chez KTM a été mise dans cette mauvaise équation, l’Espagnol s’en est sorti propre. Le voilà à présent auprès de Razlan Razali qui le désirait depuis l’époque Petronas Yamaha et sur une Aprilia que personne n’identifie comme mauvaise. Pour quels résultats ? Les mêmes décevants que chez Tech3 avec les soucis identiques comme récurrents de forme physique. Ce qui, dans une seconde campagne à ce niveau pose question sur son entrainement.

Des pépins qui se sont manifestés récemment par un syndrome des loges délicat qu’il a fallu opérer. Raul Fernandez est donc certainement encore convalescent, cependant, on note aussi que lorsqu’il veut élever son niveau de jeu, il chute lourdement. Au Mugello, sa journée du samedi a été douloureuse, avec deux accidents assez violents, dont il s’est forcément ressenti ensuite. Un cercle vicieux dont il ne sort pas depuis qu’il est arrivé en MotoGP.

Raul Fernandez explique ainsi son Grand Prix d’Italie : « Lundi, mardi, je me sentais mal à la maison. Ensuite, j’ai eu deux grosses chutes. J’ai commencé à prendre des pilules. Le dimanche matin quand je tournais sur la moto, au warm up, ça ressemblait à du Robocop, je ne pouvais pas bouger. J’avais très mal, surtout dans la partie cervicale. Samedi, quand j’ai atteint le mur, j’ai frappé fort. Je me sentais mal avec mon corps ». Mais il avait été déclaré apte.

Raul Fernandez_Aprilia All stars 2023

Raul Fernandez se remet enfin en question : « je ne ferai pas de pause estivale, je vais m’entraîner et me préparer très bien pour la deuxième partie de l’année »

C’est dans cet état qu’il est parti au combat du Grand Prix d’Italie, et ce qui devait arriver, arriva… « Au début, j’étais derrière Maverick, Oliveira et nous rattrapions Aleix sur quelques tours. Je ne sais pas pourquoi, mais au milieu de la course, j’ai commencé à me sentir très mal, mais vraiment très mal. Je ne sais pas si c’est à cause de l’accident ou de la pilule d’analgésique mais j’ai vomi sur la moto. J’ai failli prendre Augusto quand il m’a dépassé, je pouvais à peine voir à l’intérieur du casque. La visière était un peu tachée ».

« J’ai essayé jusqu’à la fin de la course, mais je roulais mal. Mon corps n’allait pas bien. J’étais super fatigué » termine celui qui a rallié l’arrivée tout de même 17è. Car il n’était pas question d’abandonner : « il y a beaucoup de gens qui travaillent derrière nous, et ça aurait été irrespectueux », a déclaré l’Espagnol, ajoutant qu’« à la fin, ils nous paient pour cela, et peu importe à quel point vous êtes mauvais, vous devez sortir et montrer votre visage. Et c’est ce que j’ai fait ».

Reste que ce dernier épisode au Mugello a fait prendre conscience à Raul Fernandez que l’heure de la remise en question avait sonné : « le MotoGP est très compétitif maintenant, si vous n’êtes pas à 100%, vous ne pouvez pas le faire » dit-il avant d’annoncer : « l’important est d’arriver à Silverstone à 100 %. Je vais me préparer comme un animal et j’espère ne pas avoir ces putains de trucs stupides qui m’ont empêché de m’entraîner normalement. Ce n’est pas la présaison, mais nous allons la prendre comme telle pour récupérer notre vitesse jusqu’à ce que nous arrivions à la fin des vacances d’été. Je ne ferai pas de pause estivale. Je vais m’entraîner et me préparer très bien pour la deuxième partie de l’année » conclut-il.

Raul Fernandez, Cryptodata RNF MotoGP™ Team

MotoGP Italie Course : classement

Italie

Crédit classement motogp.com

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