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Quatre ans après son sacre en MotoGP, Joan Mir vit une période contrastée dans sa carrière. Le Majorquin, champion du monde en 2020 avec Suzuki, se retrouve aujourd’hui à poursuivre un rêve presque impossible aux commandes de la Honda RC213V. Les adieux soudains de Suzuki au MotoGP en 2022 l’ont laissé avec peu d’options sur le marché, le poussant à rejoindre la prestigieuse mais déclinante marque japonaise. Les progrès de la Honda ont été timides, et le pilote espagnol se prépare à entamer une septième saison en MotoGP avec des défis colossaux à relever. 

« Nous repartirons de zéro au shakedown en Malaisie », annonce Mir, conscient que le chemin vers la compétitivité sera long. La RC213V, malgré les efforts de développement, peine à rivaliser avec les machines dominantes de Ducati et Aprilia. Pour Mir, 2020 semble bien loin. Cette année-là, dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, il avait décroché le titre mondial avec une seule victoire, mais une régularité exemplaire.

« Nous n’avions pas la meilleure moto sur la grille à ce moment-là. La vitesse n’était pas notre point fort », se souvient Mir. Le calendrier de 2020, réduit à 14 Grands Prix et sans courses Sprint, avait permis au pilote Suzuki de capitaliser sur sa constance. Avec 171 points, il avait devancé Fabio Quartararo, pourtant auteur de trois victoires. « Je savais que si je ne faisais plus d’erreurs avant la fin de l’année, je me battrais pour le titre », confie-t-il à crash.net.

Joan Mir : « en 2020, c’était un MotoGP complètement différent »

Le tournant de sa saison 2020 s’était produit après le Grand Prix d’Autriche, où une deuxième place avait marqué le début de son ascension. En Aragon, il avait pris la tête du championnat, qu’il n’avait plus lâchée jusqu’à sa victoire décisive à Valence. Une stratégie basée sur la minimisation des erreurs avait porté ses fruits, mais le paysage actuel du MotoGP est bien différent.

Aujourd’hui, Ducati règne en maître, ayant remporté toutes les courses en 2024 à l’exception du Grand Prix à Austin, où Maverick Viñales et Aprilia avaient brillé. « C’était un MotoGP complètement différent », souligne Mir. « Je n’ai pas eu autant de chance que Pecco Bagnaia et Jorge Martin aujourd’hui, qui ont une moto supérieure aux autres. Dans une mauvaise situation, ils peuvent finir quatrièmes… C’est une tout autre histoire. »

Pour Mir, le défi est double : retrouver la confiance et aider Honda à combler son retard. Alors que le Shakedown de Sepang approche, le pilote espagnol garde espoir, mais sait que la route sera longue. « Nous devons travailler sans relâche pour améliorer la moto et être compétitifs », déclare-t-il. Dans un paddock dominé par Ducati, Joan Mir et Honda devront redoubler d’efforts pour espérer retrouver la lumière.

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MotoGP, Joan Mir

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