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La saison 2023 est finie, les dés en ont été jetés avec un Pecco Bagnaia à présent doublement titré et un Jorge Martin certifié comme son dauphin qui tentera de remettre ça, et surtout de faire mieux pour gagner une place au classement général en 2024. Mais l’histoire du pneu arrière du Grand Prix du Qatar n’est pas close, et elle ne le sera sans doute jamais. Piero Taramasso a donné sa version en défendant Michelin contre les critiques évaluées comme blessantes au vu de l’engagement en tant que manufacturier unique, une position qui n’a pas intimidé Gino Borsoi qui attend toujours qu’on lui rende des comptes, pas plus que son pilote Martinator qui n’a évidemment pas apprécié l’allusion voulant qu’il ne fût pas pour rien dans son naufrage du dimanche soir à Losail…

Au passage, Jorge Martin a déjà sa série documentaire titrée « Martinator, une volonté de fer », dans lequel sa carrière est retracée et son caractère développé. Explosif, ambitieux, il n’est pas impressionnable, autant de qualités qui ont aussi leurs revers, et l’Espagnol les assume, en promettant qu’il saura les adoucir avec le temps. Mais cela ne commencera pas avec un passage de l‘éponge sur les événements du Grand Prix du Qatar 2023 qui lui ont coûté cher dans sa lutte finale contre Pecco Bagnaia.

L’occasion était trop belle pour répondre à Piero Taramasso, d’autant plus que, peu avant, son team manager Gino Borsoi avait répliqué à l’homme de Michelin. Sur ce qui tourne bel et bien à de la rancœur, Jorge Martin a commenté sur Mundo Deportivo : « j’ai été surpris par les déclarations de Taramasso sur ce qui s’est passé au Qatar. Principalement parce que d’après ses déclarations, il semble que c’était la faute de mon pilotage, mais ce n’était pas le cas. Dites-moi, quel pilote avez-vous vu ces dernières années qui a dérapé au départ sur le sec ? ».

Puis le Champion du Monde 2018 de Moto3 rappelle : « ce que je veux, c’est gagner. Cela a été une très longue année. Il est clair que si j’avais été rapide dès le départ, comme à Misano, cela aurait été très différent. Au début de l’année, c’était plus difficile pour moi de trouver cette vitesse de la fin de saison, et c’est à ce moment-là que j’ai perdu des points. J’ai eu beaucoup de pression et les conséquences de mon retard ont provoqué l’erreur ».

Jorge Martin

Jorge Martin : « pour le test de Valence j’avais préparé deux combinaisons noires, au cas où … »

« Ma volonté et mon désir seront les mêmes. Je donnerai tout pour faire de mon mieux. Je pense que cela peut s’améliorer et l’expérience que j’ai acquise cette année grâce aux courses sous haute pression auxquelles j’ai fait face. Peut-être que cette saison je n’ai pas réussi à gérer certaines émotions mais cela peut m’aider à l’avenir » analyse encore le Martinator qui précise : « la course de sprint est de la vitesse pure. En revanche, lors de la course de dimanche, vous avez beaucoup de choses à gérer : les pneus, le carburant. Pecco, de samedi à dimanche, fait probablement un grand pas. C’est un point que je dois améliorer pour l’année prochaine ».

On se souviendra que Pecco Bagnaia avait différencié les journées du samedi et du dimanche de la sorte : le samedi c’était pour le plus rapide, et le dimanche pour le plus fort … Jorge Martin porte ensuite son regard sur 2024 : « ce sera une année intéressante pour rivaliser avec Marc Marquez et Pecco Bagnaia. Si je peux les battre, je m’imposerai comme l’un des meilleurs pilotes de MotoGP ». Sur le nouvel arrivant dans le clan Ducati, il mentionne : « j’ai été surpris par le style. Ce n’est pas identique, il y a des choses différentes. Marc a une vitesse de passage de courbe impressionnante. Surtout à l’entrée des virages et ce sera un moment où il faudra fournir des efforts. La Ducati a toujours été plutôt une moto « stop and go », mais Marc nous fait quand même changer un peu ce style, même si, au freinage, l’utilisation du frein arrière est assez similaire ».

Puis il termine avec cette confidence sur le test de l’intersaison à Valence, où il aurait montré une combinaison inédite s’il avait été sacré Champion du Monde : « je ne sais pas si je peux dire cela, mais dimanche à Valence, j’avais déjà préparé deux combinaisons noires au cas où, lundi, je serais monté sur l’autre moto. Mais bon, ça n’a pas marché et je m’en fiche ». Enea Bastianini a vraiment eu chaud …

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