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Jorge Martin

Et si le marché des transferts connaissait un coup de théâtre de dernière minute avec Jorge Martin ? Jusque-là, selon nos contacts dans le paddock, la situation était assez limpide chez Ducati : la moto rouge laissée par Jack Miller reviendra soit à Jorge Martin, soit à Enea Bastianini et celui qui ne sera pas choisi n’aura rien perdu puisqu’il sera chez Pramac, avec la même moto à l’évolution et à l’appui techniques identiques, le tout avec un contrat ayant la même durée de deux ans. Au passage, cela pousse définitivement Joan Mir dans les bras de Repsol Honda… Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes si Jorge Martin n’était intervenu pour forcer le destin…

Chez Ducati, on semble bien gérer son affaire avec des pilotes qui arrivent chacun à leur tour à briller avec la GP21 ou la GP22. Au passage, c’est la seule marque qui se montre ainsi à l’unisson, les autres ayant un leader sans qui tout serait perdu. Mais cela a un désavantage : le partage des points et la concurrence interne. Une lutte fratricide qui se traduit notamment entre Enea Bastianini et Jorge Martin pour le gain de la place à côté de Pecco Bagnaia dans le box officiel.

Si l’on regarde le classement général après neuf manches, le poste semble promis au mérite à l’Italien. Les quatre abandons que Jorge Martin regrette à ce stade de la saison pèsent lourd dans son bilan matérialisé par la 12e position au championnat avec 51 points, contre les 94 qu’Enea Bastianini a engrangé, avec notamment trois succès. Mais, bon prince, Ducati a pris en compte les paramètres d’une GP22 pas encore à maturité plus celui d’une main opérée, pour repousser sa décision, afin de se forger une opinion plus équitable.

Une prolongation dont se félicite le « Martinator » qui espère que Ducati attendra carrément fin août pour se refaire une santé et agrémenter un palmarès de nouveaux podiums : « après la pause estivale, de très bonnes pistes viendront pour moi, comme l’Autriche, Silverstone ou Aragón. Là je pourrai être très compétitif et j’espère montrer que je peux être à l’usine l’année prochaine ».  Puis il précise : « l’avenir semblait presque clair, mais maintenant il semble que nous devons comprendre où je serai l’année prochaine. Parfois, penser à l’avenir est difficile à gérer la pression et à être 100 % concentré, mais j’ai appris que vous ne pouvez pas être nerveux à propos de choses que vous ne pouvez pas contrôler ».

Porteurs des espoirs de Ducati : Pecco Bagnaia et Enea Bastianini

Jorge Martin : « Bastianini ? je pense que si vous regardez plus profondément, l’histoire est très différente« 

Cependant, Jorge Martin ne laisse pas filer le temps et ne peut visiblement pas attendre le verdict les bras croisés. Alors, avant le Grand Prix d’Allemagne, il fait cette sortie qui fera des vagues dans une mer calme voulue par Borgo Panigale… Il ne doute pas des résultats obtenus par Enea Bastianini, mais il estime qu’il faut regarder un peu plus loin pour décider à qui sera destinée la moto de Jack Miller : « si vous regardez les résultats, il est clair qu’Enea Bastianini mérite ce guidon et moi non. Mais je pense que si vous regardez plus profondément, l’histoire est très différente ».

Jorge Martin explique sur Todocircuito : « il a une très bonne moto, c’est la moto avec laquelle j’ai fait beaucoup de choses l’année dernière, mais je ne pense pas à cela. PRAMAC est la meilleure équipe dans laquelle je n’ai jamais été, je suis très heureux pour la famille que nous formons. Mais au cas où je ne serais pas sur une moto d’usine chez Ducati, je chercherai une moto d’usine ». Voilà, c’est dit. Jorge Martin remet la pression à Ducati. Une sorte de quitte ou double, mais aussi un message aux équipes en mal de futur leader. Et on pense évidemment à Honda

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