La décision de Johann Zarco de quitter une Ducati que tout le monde veut pour une Honda que personne ne veut seulement approcher a étonné dans le paddock MotoGP. Certains observateurs, dont le compatriote Sylvain Guintoli, s’est étonné de ce qui est considéré comme un choix irrationnel, mais aussi, pour certains, très intéressé. Des commentaires entendus sur TNT Sports. Alors, Messieurs les Anglais, tirez les premiers …
Chez TNT Sports, média on se désespère tellement de ne pas avoir de pilote anglais en MotoGP jusqu’à faire pression sur Dorna pour y promouvoir Jake Dixon, on se pare de vertus lorsque l’on veut analyser la décision de Johann Zarco de quitter une bonne Ducati pour le tréteau du moment qui est estampillé Honda.
Sylvain Guintoli, le plus britannique des Gaulois, qui négocie de son côté avec BMW pour un poste de pilote test en WSBK, a ainsi fait part de son incompréhension dans des propos lus sur crash.net : « c’est étrange à cause de ce qu’il a fait avec KTM. Il y avait un contrat d’usine très décent. Il l’a perdu après quelques courses parce qu’il ne supportait pas de ne pas être compétitif. À ce moment-là, le projet était encore en croissance. Il est parti loin de l’argent. Il a été sauvé, essentiellement, par Ducati. C’est un choc, à cet égard ».
« Vous ne pouvez pas en vouloir à Johann Zarco, il arrive en fin de carrière »
Mais c’est de Neil Hodgson, également reporter sur la chaine de la Perfide Albion, que vient le coup de canif … Car certains bruits suggèrent que Johann Zarco pourrait doubler son salaire en échangeant Ducati contre Honda, de quoi dédommager le fait qu’il quitte la meilleure MotoGP pour grimper sur la pire… « Donc j’ai une offre pour rester sur la Ducati pour la saison prochaine, ou je pourrais sauter sur cette Honda ? Montre-moi l’argent ! » interprète l’ancien Champion du monde WSBK.
« Vous ne pouvez pas lui en vouloir. Il arrive en fin de carrière. Non seulement il monte sur une Honda, mais il n’est pas dans une équipe d’usine, il est dans l’équipe LCR avec un contrat à long terme ! C’est une décision étrange. Le paddock est sous le choc » ajoute-t-il. Puis il termine : « nous verrons ce qui se passe. Je n’ai pas un bon pressentiment, cependant. Je ne l’aurais pas fait ».
Il est vrai aussi que Neil Hodgson n’a jamais été en position dans sa carrière pour devoir faire ce choix tandis que tant Guintoli que son collègue oublie cette phrase de Johann Zarco pourtant essentielle dans sa prise de décision : « Honda semble me vouloir plus que Ducati ». Et la tendresse ? Bordel !
