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Selon les techniciens de Brembo, qui travaillent en étroite collaboration avec tous les pilotes du championnat du monde MotoGP, le circuit du Mans est un circuit modérément exigeant pour les freins. Sur une échelle d’indice de difficulté de 1 à 5, il a obtenu un 3, la note la plus basse de toutes les pistes de cette année, avec Misano Adriatico et Cheste (Ricardo Tormo).

Les conditions environnementales du mois d’octobre pourraient convaincre les pilotes d’utiliser des disques de carbone avec une petite bande de freinage, pour assurer la bonne plage de fonctionnement en termes de température. Même en cas de pluie, la majorité des coureurs opteront probablement pour le carbone plutôt que l’acier.

Le carbone de Brembo en MotoGP, quelles que soient les conditions

Au cours des trois dernières années, Brembo a mis fin à un tabou de longue date : Depuis l’introduction du carbone en catégorie reine, il avait toujours été mis de côté en cas de pluie au profit des disques en acier. Pour assurer un bon coefficient de frottement, le carbone doit atteindre une température d’au moins 250° C et, jusqu’à récemment, cela était quelque peu difficile dans des conditions humides et pluvieuses.

Les développements du carbone réalisés par Brembo ont toutefois permis d’élargir la plage de température de fonctionnement. Ceci, ainsi que l’amélioration des performances des moteurs et des pneus, a permis d’augmenter la température des disques même sous la pluie, ce qui signifie que l’acier a largement été mis de côté.

Utilisation des freins pendant le Grand Prix de France MotoGP

A chaque tour du circuit du Mans, les pilotes utilisent leurs freins 9 fois pendant un total de 31 secondes, ce qui n’est pas rien, étant donné qu’il s’agit de la deuxième piste la plus courte du championnat du monde 2020. Le système de freinage est sollicité pendant 34 % de la course, à égalité avec Jerez et Misano Adriatico.

Sur 8 des 9 sections de freinage de la piste française, les pilotes sont soumis à une décélération d’au moins 1 g, et sur 5 d’entre elles, la valeur est de 1,2 g ou plus. Lors de 3 virages, la pression du système de freinage dépasse 10 bars. La charge globale exercée par chaque pilote sur le levier de frein du début à la fin est extrêmement élevée : 975 kg.

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La section de freinage la plus exigeante du GP français

Sur les 9 zones de freinage du circuit du Mans, 2 sont classées comme exigeantes pour les freins, 5 sont de difficulté moyenne et les 2 restantes sont relativement légères.

La section de freinage la plus exigeante pour le MotoGP se trouve dans le virage 9 (Chemin aux bœufs) : Les motos passent de 295 km/h à 108 km/h en freinant pendant 4,5 secondes, alors que la pression du liquide de frein atteint 13,6 bars. Les pilotes exercent une charge de 6,4 kg sur le levier de frein, sont soumis à une décélération de 1,5 g, et parcourent entre-temps une distance de 239 mètres.