La conférence de presse qui a conclu l’intense Grand-Prix MotoGP de France au Mans a réuni Jorge Martin, Marc Marquez et Francesco Bagnaia pour leur débriefing face aux questions des journalistes.
Surpassé par ses deux adversaires, Francesco Bagnaia y a pris un petit coup au moral, voyant à la fois son déficit sur Jorge Martin passer de 17 à 38 points à l’issue du week-end, et voyant également Marc Marquez revenir à 2 points. Concrètement, cela s’est traduit par une élocution et des explications beaucoup plus confuses que d’habitude de la part du Turinois…
Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
Mesdames et messieurs, je vous souhaite la bienvenue à la conférence de presse d’après course, à l’issue d’un Grand Prix Michelin de France classique et palpitant, ici sur le circuit du Mans, qui s’est déroulé devant une foule record pour un week-end de championnat du monde Moto GP, avec 300 000 fans présents ce week-end. Quel spectacle, quel podium, mené par Jorge Martin de Prima Pramac Racing ! Un week-end de rêve pour Jorge, qui réalise pour la quatrième fois le triplé pole, Sprint et Grand Prix. Deuxième, une fois de plus pour Gresini Racing, Marc Marquez, passé de la 13ème à la seconde place dans le Sprint hier, et il l’a fait à nouveau aujourd’hui dans la course de fond. Marc, félicitations pour la deuxième fois ! Et pour compléter le podium, le champion du monde en titre, le pilote de l’équipe Ducati Lenovo, Pecco Bagnaia. Messieurs, tout d’abord, merci à tous pour ce spectacle incroyable. Quelle course ! C’était à voir !
Pecco, vous complétez le podium d’aujourd’hui et vous revenez à la troisième place. Je suppose que c’est une émotion douce-amère pour vous, après avoir mené la course pendant si longtemps jusqu’au 21ème tour, je pense, pour finir troisième, c’est toujours un podium, toujours un bon résultat, mais je suis sûr que vous vous attendiez à un peu plus aujourd’hui.
Francesco Bagnaia : « Non, j’ai essayé de faire le maximum et nous pouvons considérer le week-end de manière positive, étant donné que le vendredi s’est parfaitement déroulé. Hier, un petit problème lors du Sprint nous a empêchés de terminer la course. Et aujourd’hui, ces deux-là étaient tout simplement plus rapides. J’ai essayé de faire le maximum, mais dans les cinq derniers tours, j’ai eu du mal à avoir quelque chose de plus : c’est l’inverse par rapport à Jerez. Mais dans tous les cas, nous avons progressé sur ce circuit où j’ai chuté l’année dernière et il y a trois ans. Il était donc important de terminer la course et nous l’avons fait de manière rapide. J’en suis donc très heureux, mais avec une troisième position, je ne peux jamais être vraiment satisfait. Quoi qu’il en soit, passons à Barcelone et essayons de nous améliorer un peu. »
Pecco, pouvez-vous préciser à quel endroit vous avez perdu dans les cinq derniers tours ? C’était une dégradation des pneus, quelque chose d’autre ? Que s’est-il passé exactement ?
« J’étais très fort dans le secteur 1, le secteur 2, le secteur 2 beaucoup je pense, le virage 7 j’étais assez fort. Mais ensuite je perdais beaucoup dans le freinage du virage 9. J’ai aussi vu quand j’étais derrière Jorge qu’il creusait l’écart en un seul freinage, c’était vraiment étrange et je n’ai pas eu le feeling pour freiner plus fort, pour mettre un peu plus de vitesse dans ce virage. Mais nous verrons, nous verrons pourquoi je peinais comme ça. Marc m’a également dépassé à cet endroit. Je pensais que je freinais fort, mais je n’étais pas capable de bien arrêter la moto et d’utiliser davantage le frein avant, et il a pu me dépasser. Mais je pense que c’est simplement parce qu’ils étaient plus rapides. »
Pecco, voici les trois premiers du championnat, les trois pilotes qui sont ici. Vous regardez Jorge et Marc ? Pensez-vous que ce sont les gars qui vont devoir se battre le plus pour le championnat cette année ?
« Pour moi, nous sommes actuellement les pilotes les plus complets du championnat. D’autres pilotes sont suffisamment rapides pour réaliser de grandes performances et gagner des courses, mais je pense qu’en termes de vitesse et de régularité, Jorge est plus fort, mais en termes de régularité, nous sommes les pilotes les plus complets, et sans le crash de Jorge à Jerez, le résultat aurait été le même, je pense, les mêmes pilotes à se battre. Donc je pense que le championnat se déroulera plus ou moins de la même manière. »
Était-il difficile de faire ces 5, 6 ou 7 derniers tours avec autant de tension ? Est-il possible de s’amuser ou y a-t-il trop à perdre pour s’amuser ?
« J’étais en tête et je pensais que les tours se déroulaient assez bien, mais nous avions juste fait 4 tours quand pour la première fois j’ai vu qu’il restait beaucoup de tours, c’était 23. A partir de ce moment, c’était assez long et les cinq derniers tours, j’ai juste essayé d’être aussi proche que possible de Jorge. Quand il a fait une erreur dans le troisième virage, je n’ai pas utilisé cette erreur pour prendre un avantage, honnêtement. Mais c’est très difficile de prendre du plaisir dans ces moments. Vous pouvez profiter quand vous avez 7 secondes d’écart et alors vous pouvez tout envisager. Mais quand vous vous battez, quand vous êtes dans un groupe, il est très difficile de penser à quoi que ce soit d’autre, que de se concentrer sur le fait de faire le maximum. »
Classement du Grand Prix de France MotoGP 2024 :
Crédit classement : MotoGP.com
