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Depuis qu’il a signé de nouveau avec Yamaha, Jorge Lorenzo a seulement effectué deux journées d’essais au guidon de la M1 : une lors du dernier jour du shakedown, l’autre également lors du dernier jour des essais officiels.

Le tout à Sepang et sur un modèle 2019, Yamaha ayant été clair sur l’objectif de ces roulages : permettre au champion majorquin de retrouver ses marques, avant de penser au moindre développement.

Celui qui partage maintenant sa joie de vivre sur les réseaux sociaux s’est exprimé devant la presse, au terme de ces premières retrouvailles avec sa moto fétiche qui se sont conclues avec la 21e position, à 1,348 seconde de Fabio Quartararo.

Son état physique :
« Bien. Le dos est parfait pour piloter une moto. Musculairement, j’ai l’air bien. Peut-être que j’ai besoin d’un peu de fond, de cardio, que je n’ai pas beaucoup travaillé. J’ai fait plus de poids et plus de gym, et maintenant je vais devoir travailler un peu plus le cardio avec le vélo et les appareils de cardio. »

La Yamaha :
« Malheureusement, pour certaines raisons, Yamaha a décidé de ne pas me donner la nouvelle moto à essayer lors du dernier après-midi. Ils y pensaient, mais finalement ils ont décidé de ne pas me laisser l’essayer car, vous savez, il n’était pas certain que ce test puisse être fait. Nous sommes arrivés à temps pour le faire, et c’est une bonne chose. La mauvaise chose, c’est que nous n’avons pas eu le temps ou assez de pièces pour avoir une nouvelle moto pour moi. Ce serait pourtant intéressant d’avoir un troisième ou un quatrième avis sur les points faibles et les points positifs de la nouvelle moto. Je n’ai donc pas eu l’opportunité d’essayer la nouvelle moto et je n’ai pas vérifié à quel point ils ont amélioré la puissance. Mais si on compare les vitesses, ça se voit déjà. Elle manque de chevaux et de puissance. Nous devons travailler dans les domaines où Ducati et Honda sont forts. »

Les autres pilotes Yamaha et sa propre performance :
« Quand Fabio m’a doublé, il était avec un pneu tendre et moi avec un pneu usé, et la différence a donc été très grande aujourd’hui. De plus, quand il m’a dépassé, j’ai touché un bouton et cela m’a enlevé beaucoup de puissance ; la moto ne voulait pas avancer. Je n’ai pas pu beaucoup le suivre. Fabio allait très vite à ce moment-là. Avec Maverick, nous avions des pneus similaires et il avait quelques difficultés avec la nouvelle moto, surtout au freinage. C’était donc une bonne occasion de voir où je me situais et d’avoir plus de retours pour les ingénieurs. »
« Je n’ai pas eu la chance de faire un tour rapide car le matin tout n’était pas en place et nous avons mis un pneu tendre normal, pas le spécial, et nous n’avions pas la configuration parfaite ou le pilote parfait pour aller très vite. Puis il a commencé à pleuvoir juste après l’avoir installé. Aujourd’hui, j’aurais pu faire 1’58,9 ou 1’59,0. Je ne sais pas dans quelle position j’aurais été, si cela aurait été la 11e ou la 12e. Revenir en arrière est compliqué, mais en rythme, en ce moment, en comparant quand j’ai roulé avec des pneus usés et les autres avec des pneus usés, nous avions un rythme similaire, en petit 2’00. C’est bon signe car une chose est un tour chrono, et une autre, le rythme. Et en considérant que je suis resté très longtemps sans piloter une moto et que j’avais toujours l’ancienne moto, je pense que j’ai eu un bon rythme. »

Pilote d’essais :
« Au niveau du stress, c’est une autre histoire : c’est une chose positive. Je n’ai pas de stress. Chaque matin, quand je viens au circuit, je ne ressens aucune nervosité. Il n’y a pas de pression pour faire le meilleur temps ou être devant. Question stress, tout est parfait. »
« Au niveau de la sensation de gagner une course, pour le moment je ne l’ai pas et je ne la retrouverai probablement jamais. Oui, ça va me manquer. C’est la seule chose parce que, d’un autre côté, j’ai gagné le côté positif d’être pilote en supprimant les choses négatives que sont autant de courses, autant de voyages, autant de pression et de blessures. »

Une éventuelle wildcard à Barcelone, l’un des trois circuits déclarés par Yamaha avec Jerez et le Kymiring, et où Yamaha a déposé une demande :
« Comme je l’ai dit l’autre jour lors du lancement officiel de l’équipe, il y a maintenant 98 % de chances que je ne revienne pas en compétition, contre 2% oui. Cela a un peu augmenté d’un pour cent, car je me sens très bien sur la moto. S’il y a une moto qui n’est pas très très physique en MotoGP, c’est la Yamaha ! »
« Que vous le vouliez ou non, quand vous terminez votre carrière en MotoGP, vous n’avez plus le même style de vie qu’un pilote professionnel : vous êtes plus relax, vous vous entraînez un peu moins, vous voyagez plus et vous mangez différemment sans tellement vous priver. Vous avez un style de vie beaucoup plus facile et si vous vouliez faire de la compétition à ce niveau tellement élevé, ce serait très difficile ! Aujourd’hui, j’étais seulement 1,3 seconde plus lent, mais j’étais 20e ! Donc si vous n’êtes pas 100 %, c’est très difficile. »
« Mais vous savez, je n’ai roulé que deux jours et j’ai été plus ou moins dans le même rythme que les plus rapides avec les anciens pneus, donc qui sait ?
Peut-être que je peux m’entraîner un peu plus pour être en forme et que je serai meilleur la prochaine fois…
La saison est très longue et je ne dis pas non à une wildcard, mais faire un retour (comme pilote titulaire) est une autre histoire… »

Selon le programme prévu pour Jorge Lorenzo, celui-ci ne sera pas présent au Test IRTA qui aura lieu à partir de samedi au Qatar, le prochain roulage de « Por Fuera » étant prévu en avril au Japon. Le 22 février, le champion espagnol sera d’ailleurs à Barcelone à l’inauguration d’une boutique de téléphonie mobile…

 

 

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