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Freddie Spencer s’était longuement confié à Motociclismo il y a quelques années au cours d’un entretien que le site a ressorti à l’occasion de l’anniversaire du triple Champion du Monde. Durant cette interview, il était revenu sur le rôle fondamental de son père dans sa carrière avant de faire le parallèle avec Graziano Rossi.


Pilote incontournable de l’Histoire des Grands Prix, Freddie Spencer doit beaucoup à son père. C’est en effet grâce à lui qu’il est arrivé au plus haut niveau et a pu travailler avec Erv Kanemoto, ingénieur mécanique renommé : « Mon père préparait les motos et moi je courais. Nous fonctionnions comme un binôme et cela nous allait bien. Nous avons rencontré Erv lors d’une course en 1977. Il travaillait pour Garry Nixon et Randy Mamola. Sans que je le sache, mon père est allé le voir et lui a dit : « je crois que mon fils a un don. Je l’ai emmené aussi loin que je le pouvais, mais j’ai besoin que quelqu’un prenne le relai. » C’est ainsi que son influence sur moi a commencé, et a été cruciale dans le sens où il a compris quelles étaient mes capacités. Il m’a enseigné ce que devait être la relation entre un pilote et son chef mécanicien. Notre relation ressemblait à celle que j’avais avec mon père, qui préparait mes motos, mais qui ne faisait jamais aucun commentaire sur mon pilotage. »

Le père d’un autre très grand pilote n’a jamais hésité à pousser son fils et à l’encourager pour lui donner confiance et ainsi faire émerger son talent au grand jour. Il s’agit d’un certain Graziano Rossi, que Freddie Spencer a bien connu : « Je connaissais Graziano et il me plaisait beaucoup justement pour cela. La première fois que je suis venu courir en Europe, au début des années 80, il m’a accueilli les bras ouverts et m’a aidé. Il était très ouvert, comme Barry Sheene à cette époque. Valentino leur ressemble beaucoup. Je me souviens que la première fois que je l’ai vu, c’était un bébé. (Rossi est né en 1979 et Spencer a commencé à courir en Mondial en 1980, ndlr.) Je les apprécie, lui et son père, pour les mêmes raisons. »

Le hasard a voulu qu’à quinze ans d’écart Spencer et Rossi travaillent avec le même chef mécanicien, Jeremy Burgess : « Nous avons forcément eu beaucoup de choses à nous dire les quelques fois où nous nous sommes croisés, étant donnés que nous avons tous les deux eu le même chef mécanicien. Jeremy Burgess a également été très important dans ma carrière. Je ne lui ai jamais dit, mais je savais lorsque je roulais sur une moto, si elle avait été préparée par lui. C’est ce qui fait de lui quelqu’un d’exceptionnel : l’attention aux détails de tous les aspects de la moto. »

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