pub

Brad Binder ne pouvait s’empêcher d’avoir le sourire après avoir offert à Red Bull KTM Factory Racing sa toute première victoire en MotoGP en République tchèque en août dernier, à peine 3 saisons et demie après que le constructeur Autrichien ait rejoint la catégorie reine. Le Sud-Africain affiche un sourire similaire sur son visage lorsqu’il s’entraine au guidon de sa KTM 450 SMR.

Les images de pilotes MotoGP s’entrainants sur un circuit de motocross ou un tracé de Flat-Track sont de plus en plus fréquentes. Cela leur permet de rester affutés entre les épreuves du Championnat du Monde, qui comporte 20 épreuves (14 cette année en raison du COVID-19). Mais depuis peu, nous voyons de nombreux pilotes adopter une autre discipline : le Supermotard.

« C’est le meilleur outil de formation que j’aie jamais eu. Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours roulé en Supermotard. C’est idéal pour la préparation », raconte Brad Binder. « C’est quelque chose que je pratique un peu plus pendant l’inter-saison, quand je ne peux pas monter sur la MotoGP, mais c’est toujours une activité hebdomadaire. Quand je suis de retour à ma base européenne pendant la saison, je prévois un ou deux jours par semaine de Supermotard. C’est juste un moyen fantastique de rester vif, mais aussi de garder son corps en forme. »

 

 

Alors que ces pilotes doivent dompter des machines de presque 300cv qui les propulsent à des vitesses dépassant 350 km/h, le Supermotard est une option indispensable à l’entrainement. « Si je veux monter sur une moto entre les courses, c’est le choix le plus simple et le plus adapté pour l’entrainement », déclare Pol Espargaró, qui a propulsé cet été la RC16 à la première pole position de KTM et qui a également su monter plusieurs fois sur le podium. « C’est plus sûr que le MotoCross. Je peux utiliser la KTM 450 SMR pour tester différentes trajectoires et pour améliorer ma constance concernant les temps au tour. Il y a pas mal de bons circuits près de chez moi. »

« C’est sûr que c’est différent du MotoGP mais il n’y a pas beaucoup d’autres options pour l’entraînement », ajoute l’Espagnol. « Le SMR est un 450, il a donc beaucoup de puissance en bas et vous devez contrôler l’accélérateur lorsque vous sortez des virages, ce qui est similaire au MotoGP. Bien sûr, la vitesse de pointe n’est pas la même, mais ce qui aide, c’est cette sensation, la traction. Il faut avoir une bonne condition physique, et cela permet de travailler les réflexes. »

 « Pour moi, le Supermotard est mon entraînement de base pour le MotoGP », affirme Pol Espargaró. « C’est assez exigeant physiquement, donc je le trouve utile pour les muscles. Les motos tout terrain sont bonnes mais elles ne sont pas aussi proches de ce que nous faisons en MotoGP, le Supermotard est un peu plus proche et c’est aussi tellement amusant. »

 

 

Quand il s’agit d’aborder la tentation tester cette discipline en compétition officielle, par exemple en participant à une manche à Mettet, c’est un sujet sur lequel les pilotes KTM ont une opinion différente : « Je ne participe à aucune course officielle, mais avec un grand nombre d’amis en Afrique du Sud, qui ont tous couru à moto à un moment donné, nous nous sommes tous tournés vers le Supermotard », affirme Binder. « Parmi nous, je dirais qu’il y a toujours un bon groupe de 8 à 15 gars qui roulent régulièrement. C’est très amusant et il n’y a rien de mieux que de s’entrainer à glisser Supermotard : la limite entre glisser et être efficace est difficile à trouver, et c’est très amusant. »

 « Je roule avec d’autres personnes sur piste – parfois avec des amis – et, quoi qu’il arrive, vous êtes toujours en compétition ! Nous sommes dans le monde de la compétition », déclare Espargaró. « J’ai roulé contre des gars qui participent au Championnat du Monde et ils sont super rapides. Rouler avec eux me motive et me permet de m’améliorer »

Ayant accumulé suffisamment de tours au guidon de ces machines, le pilote KTM comprend parfaitement comment les pilotes de la discipline cherchent à repousser leurs limites avec des motos aussi légères : « Je roule toujours sur l’asphalte, ce qui n’est pas l’essence même du Supermotard » admet Espargaró. « Mais je vois les gars partir avec ces motos : ils sautent dans la terre avec des pneus slicks et c’est effrayant ! Peut-être que je peux les affronter sur l’asphalte mais dès qu’ils entrent dans la terre, ils me fracassent ! Bien sûr, vous devez combiner les deux pour savoir à quel point le Supermotard est difficile, une discipline à part. »

 

 

« Ce qui est incroyable, c’est leur capacité à être rapide sur le bitume et sur la terre : c’est toujours une chose que j’ai trouvée super délicate », ajoute Binder. « C’est vraiment quelque chose de spécial et les pros sont les meilleurs dans ce domaine. »

Avis aux amateurs, KTM revient en force dans le domaine du Supermotard en 2021 avec un modèle qui a eu un énorme succès parmi les afficionados de la discipline : la 450 SMR.

Cette machine est un concentré de piste pure, la réincarnation de la KTM 690 SMC R chaussée de slicks et légèrement allégée. Il n’est pas surprenant que des pilotes comme Binder, Espargaró et d’autres utilisent cette machine. La moto contient la dernière évolution du moteur KTM 450 SX-F, développant 63 chevaux et ne pesant que 27 kilos. Le système de gestion moteur Keihin inclue des cartographies moteurs différentes, un launch control et un contrôle de traction. La transmission à cinq vitesses est produite par la même entreprise qui développe les composants de la RC16. Quant au cadre, il est en acier renforcé au chrome-molybdène, orienté pour une centralisation des masses et des sensations maximales, spécifiques aux exigences de la discipline.

Photos : © KTM

Tous les articles sur les Pilotes : Brad Binder, Pol Espargaro

Tous les articles sur les Teams : KTM MotoGP