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Hier, nous concluions notre article sur Silvano Galbusera nous indiquant qu’en toute logique, les pilotes officiels Yamaha devraient essayer le (ou les ?) nouveau moteur 2019 dès les tests post-Grand Prix de Valence qui se dérouleront mardi 20 et mercredi 21 novembre sur le circuit Ricardo Tormo.

Lin Jarvis, interviewé longuement à Sepang par Neil Morrison pour le site Crash.net, le confirme ainsi que, d’après notre sérieux confrère britannique, la présence de Yamaha aux côtés de Honda, Ducati et KTM au test MotoGP qui se déroulera à Jerez les mercredi 28 et jeudi 29 novembre (alors que l’année dernière la firme d’Iwata avait préféré faire ses essais seule, à Sepang).

Lin Jarvis : « Bien sûr, nous allons tester le nouveau moteur là-bas, oui. Nous avons deux tests [l’un à Valence, l’autre à Jerez], tous deux importants. A chaque différent test, nous essaierons des choses différentes. Mais je dirais quand même qu’à Valence, nous commencerons par le principal, et ensuite nous verrons ce qui se passera. Je ne peux pas vous donner plus de détails ».

La fin de vie du moteur 2018 approchant, le responsable du programme MotoGP pour Yamaha confirme toutefois les rumeurs qui ont circulé dans le paddock tout au long de cette année, à savoir que la délivrance de la puissance par le moteur 4 cylindres en ligne a bien été un point qui a handicapé Valentino Rossi et Maverick Vinales cette saison.

Lin Jarvis : « Je pense de façon certaine qu’un moteur plus doux aurait été avantageux pour nos pilotes. Je pense que le moteur est un peu dur dans les bas régimes, en début d’ouverture, au premier contact [avec l’accélérateur]. C’est certainement l’une des choses les plus importantes. L’électronique, c’est l’autre chose. La façon de gérer et de travailler avec le nouveau logiciel unique. Je suis convaincu que nos concurrents ont un avantage sur nous parce qu’ils ont mieux compris comment travailler avec le système. Cela signifie que nous avons peiné sur des pistes à faible traction, nous nous sommes débattus avec le patinage et nous nous sommes débattus avec la motricité. Très souvent, nos pilotes sortent d’un virage et ne peuvent toucher l’accélérateur et l’ouvrir que lorsque la moto se redresse, alors qu’il semble que nos concurrents sont plus ou moins capables d’ouvrir automatiquement l’accélérateur et que tout s’autogère. Ça s’adapte alors tout seul et ils s’éloignent du virage. C’est là que nous avons peiné.

Donc, je pense que c’est une combinaison des deux choses. Nous devons bien faire les deux pour l’année prochaine. Je pense que ce que vous dites est vrai. Notre châssis est plutôt sympa. Nous n’avons pas pu l’exploiter sur certains circuits à cause de ce problème d’adhérence et de traction, [et cela] a aussi été lié aux freinages. L’un des grands points forts de Yamaha est donc de pouvoir s’engager rapidement [dans le virage], mais si vous ne pouvez pas freiner la moto, vous ne pouvez pas profiter de ce point fort de la moto. Je pense que Phillip Island est une piste où il n’y a pas vraiment de freinage forts ou lourds, et cela a donc favorisé nos points forts et minimisé nos points faibles. Ce sont les domaines dans lesquels nous devons travailler. Je pense donc que nous savons ce qu’il nous reste à faire. Mais néanmoins, nous devons le faire ».

Au fil des mois, Yamaha a donc cerné le point faible de son moteur 2018 mais, réglementation oblige, n’a rien pu faire d’autre que de prendre son mal en patience et de trouver quelques petites améliorations palliatives comme l’a expliqué récemment Silvano Galbusera.

La saison 2019 débutera le mardi 20 novembre Valence avec beaucoup d’espoirs et, à cet égard, il sera très intéressant d’observer les visages des pilotes Yamaha ainsi que leurs chronos diffusés en direct sur le site officiel MotoGP.com

 

 

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