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Luca Marini

Luca Marini prend l’aspiration d’un Scott Redding qui s’est récemment distingué en ouvrant un débat très argumenté sur la nécessité de revoir la règle du poids minimum en WSBK Superbike, en intégrant notamment dans son calcul celui du pilote. Il a démontré qu’un pilote léger était favorisé et notamment dans la gestion des pneus en fin de course. Clairement, il s’est comparé à son successeur chez Ducati Alvaro Bautista bien moins impressionnant que lui sous la toise et aussi lourd qu’un jockey sur la balance. L’Anglais a semble-t-il appuyé là où ça fait mal car Loris Baz qui passe le mètre 90 a appuyé son approche que l’on retrouve cette fois en MotoGP avec Luca Marini…

Luca Marini a apparemment lu avec attention le plaidoyer de Scott Redding pour un poids minimum déterminé avec celui des pilotes qui sont sur la moto, pour plus d’équité envers toutes les morphologies. Scott Redding a ainsi mentionné qu’un « pilote léger aura toujours un avantage en fin de course, car il consomme moins de gomme qu’un pilote plus lourd. Ce qui se passe aujourd’hui en Superbike avec Bautista se déroule sous les yeux de tout le monde ». Des propos qui ont eu un écho en MotoGP avec Luca Marini.

Depuis le départ de Danilo Petrucci de la grille il est l’un des plus grands pilotes de MotoGP et, cette saison, ses performances ont pâti plusieurs fois de son poids. Il fait 1m84 et pèse 69 kilos tandis que son équipier Marco Bezzecchi mesure 1m74 pour 61 kilos. Et cela a forcément des conséquences : « en Moto2, mon entraînement en salle était très différent. J’ai fait très peu de travail de musculation parce que je suis lourd en poids et j’ai fait plus de travail cardio ».

On lit de lui sur Mowmag : « c’est plus difficile en MotoGP. En Moto2 tu as un poids minimum, j’ai dépassé cette limite de 4 kilos. La différence entre moi et Bezzecchi était d’environ 8 kilos. En MotoGP, cependant, ces différences sont importantes. J’essaie d’être plus stricte avec mon programme d’entraînement et mon alimentation. Il n’y a pas de poids minimum avec le pilote, et il y a donc une différence de 10 kilos entre moi et les autres pilotes Ducati ».

Luca Marini, Mooney VR46 Racing Team, Animoca Brands Australian Motorcycle Grand Prix

Luca Marini : « il est incroyable qu’en MotoGP la règle d’un poids minimum pour le package moto et pilote n’ait pas encore été introduite« 

C’est un aspect qui, selon Marini, devrait être abordé, surtout dans un MotoGP où l’on essaie d’atteindre le niveau maximum afin de garantir les meilleures performances. Cependant, il semble que l’introduction d’un poids minimum n’ait encore jamais été évoquée et la modification proposée par le pilote du Mooney VR46 Team ne sera sans doute guère évoquée avant longtemps. Aussi parce que les constructeurs eux-mêmes ne pousseront sans doute jamais pour l’introduction de cette règle.

« Lorsqu’ils ont un pilote léger, les usines n’ont pas à se soucier autant de la répartition du poids, ce qui modifie le comportement de la moto » précise le demi-frère d’un Valentino Rossi qui a fait sa carrière du haut de son mètre 82 avec 65 kilos. « Mais ce serait mieux si nous avions tous un poids minimal, car nous pourrions faire plus de musculation. Je pense que cela profiterait même aux plus maigres ».

Il termine : « pourquoi un pilote devrait-il être pénalisé simplement parce qu’il pèse plus lourd ? Par exemple, au début de la saison, je terminais toutes les courses avec un pneu arrière très usé, maintenant nous avons beaucoup travaillé dessus et nous sommes compétitifs. Le poids a un impact important sur la consommation des pneus. Sur de nombreux circuits j’ai le sentiment, et les données le confirment, que j’attends plus des pneus que des autres. Il est incroyable qu’en MotoGP la règle d’un poids minimum pour le package moto et pilote n’ait pas encore été introduite ».

Luca Marini, Mooney VR46 Racing Team, PETRONAS Grand Prix of Malaysia

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