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Luca Marini

Voilà un point de vue de Luca Marini qui fera jaser au Japon. Pendant que la forêt Yamaha se cache derrière l’arbre Fabio Quartararo, pendant que Honda est contraint d’avouer son impuissance maintenant que la marque est privée de l’alibi Marc Marquez, chez Ducati, on a la moto qu’il faut pour faire le bonheur de tous. Cela n’a pas échappé à Alex Marquez qui a déserté le team LCR et écorné la tradition familiale HRC pour se donner toutes les chances de relancer sa carrière sur une Ducati, même mise chez Gresini. Comment en est-on arrivé là alors qu’il y a quelques années, la Ducati était la Honda d’aujourd’hui, soit la moto à éviter ? Une question qui est sans doute étudiée dans les états-majors japonais qui prendront encore un coup dans les côtes en lisant l’expertise de Luca Marini sur le clan de Borgo Panigale…

Luca Marini s’est livré à un commentaire sur le niveau actuel des Ducati qui aura sans doute de quoi faire fantasmer les pilotes Yamaha et Honda. Ces derniers, en effet, ne peuvent soutenir la comparaison avec, d’une part Fabio Quartararo et, d’autre part, Marc Marquez.

Des mots relayés par Speedweek qui raisonneront sans doute au Japon et qui dévoilent ceci : « ce que je peux dire sur Ducati, c’est qu’il est incroyable de voir à quel point les différents réglages fonctionnent bien. De mon point de vue, c’est la plus grande force du moment ». Et il explique : « par exemple, si vous comparez ma moto à celle de Pecco Bagnaia, c’est très différent. Si vous comparez ma GP22 à celle de Jack Miller, c’est complètement différent. Il en va de même par rapport à celle de Johann Zarco. Chacun a sa propre moto et tout le monde est rapide. Parce qu’en fin de compte, nous sommes à peu près tous là sur chaque tracé. Nous sommes huit pilotes Ducati et parfois cinq d’entre nous sont dans le top 8 ou six dans le top 10. C’est ce qui est incroyable avec la Ducati ».

Une situation qui n’est pas celle de la concurrence, et au cas où on ne l’aurait pas remarqué, le demi-frère de Valentino Rossi apporte cette précision : « en revanche, sur les autres motos, on dirait que ça ne marche que dans un sens », poursuit l’Italien de 24 ans. « La Yamaha travaille à merveille avec Fabio Quartararo tandis que Dovi, Darryn Binder et Franco Morbidelli ont beaucoup de mal. C’est peut-être parce qu’ils se concentrent uniquement sur le développement de Fabio, comme Honda dans le passé, lorsque la moto n’était utilisable que pour Marc Marquez, ou Ducati avec Stoner ».

Bezzecchi et Bagnaia

Luca Marini : « avoir une moto aussi fantastique pour tout le monde n’est peut-être pas la bonne décision »

Malgré cette démonstration de force de Ducati, c’est tout de même une Yamaha qui mène à nouveau le Championnat du Monde MotoGP avec Fabio Quartararo après avoir remporté le titre l’an dernier. Luca Marini en convient et rappelle que tout avantage a son inconvénient : « peut-être qu’avoir une moto aussi fantastique pour tout le monde est la bonne décision, mais peut-être pas. Parce que si vous avez une moto adaptée à votre meilleur pilote, il peut gagner beaucoup de courses avec. Cela pourrait être plus difficile avec une machine qui convient à tout le monde. Je ne sais pas ».

Mais du point de vue de Marini, une chose est sûre : « c’est fantastique pour nous car la Ducati est maintenant une moto très simple avec beaucoup d’aspects positifs. Nous devons utiliser les points forts et je pense que cela peut aussi être la meilleure moto pour l’avenir ».

Marco Bezzecchi

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