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Parmi les questions qui restent en suspens dans cette saison 2019 de MotoGP aux résultats figés, si ne sont quelques accessits néanmoins significatifs, il y a celle qui concerne l’avenir de Jorge Lorenzo chez Honda. Une interrogation qui en rejoint une autre au sujet des plans de Johann Zarco pour 2020. Les deux sont maintenant réunis sous l’auvent Honda jusqu’à la fin de cette campagne avec l’idée que la décision de l’un impactera lourdement sur la suite de l’autre. Lucio Cecchinello, patron du team LCR qui a sollicité le Français pour les courses restantes en lieu et place de son titulaire Nakagami, opéré , verse une nouvelle pièce à ce dossier sensible…

En Australie, Lucio Cecchinello avait le sourire. Son team LCR avait en effet fait une bonne récolte de points avec Crutchlow second de la course à Phillip Island que le nouveau venu Johann Zarco bouclait au treizième rang. Des résultats regardés à la loupe chez Honda, bien que l’on s’en défende. Mais il ne peut en être autrement pendant que l’autre RC213V officielle menée par Jorge Lorenzo termine à la dernière place à plus d’une minute de celle du vainqueur Marc Márquez

Sur ce grand écart, Lucio Cecchinello donne un avis éclairé. Mais avant de se lancer, il prend de grandes précautions oratoires : « ce ne sont pas des choses qui me préoccupent et je ne me permets pas de demander des informations à Kuwata ni à qui que ce soit chez Honda. Je ne me permets pas de demander quelles sont leurs intentions, car je le répète, ce ne sont pas des choses qui me préoccupent. »

Cela étant dit, rien n’empêche ensuite de donner son sentiment… « Ce que je peux dire clairement, c’est qu’il y a une dégradation de la relation entre Jorge et l’équipe. Mais c’est normal lorsqu’un champion du monde à cinq reprises finit à la dernière place. C’est très déprimant pour lui, pour son image. »

Cette situation peut-elle perdurer en l’état ? Évidemment, non : « Jorge n’aime pas cette moto, il attendra de voir ce qu’il en est sur le prototype 2020, puis je m’attends à ce qu’il continue ou qu’avant le début de la saison, il dise : je ne suis pas bien avec la moto, j’arrête de courir. C’est ma façon de voir les choses car je ne veux pas imaginer que Jorge veuille faire une année complète, avec 20 courses, pour toujours terminer le dernier. »

Du coup, cette impasse ouvrirai-elle la voie à Johann Zarco ? « En Australie, c’était très intéressant avec Johann » précise Cecchinello sur GPOne. « Je pense que nous devons également attendre la course malaisienne avant d’établir un bilan initial. A Phillip Island il a fait quelques bons tours. Il y avait beaucoup de vent le samedi, vendredi, il a fait quelques tours sur le sec mais il faisait très froid. Le dimanche matin, nous nous sommes préparés avec le warm-up et immédiatement après les qualifications. Ce qui est vraiment intéressant, c’est que chaque fois qu’il revenait de la piste, il disait : »je pense que la moto me permet plus ». Il ne s’est jamais plaint de la moto. Il a également commenté sur l’avant de la moto en disant : « ce qui est amusant, c’est que tout le monde dit que l’avant de la Honda est difficile et donne peu de confiance, alors que j’ai le sentiment que je peux pousser beaucoup plus, je me sens en confiance. »

Une expertise apparemment appréciée, même si, on le rappellera, Johann Zarco roulait avec une version 2018 de la RC213V. Rendez-vous ce week-end en Malaisie pour la suite…

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