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La conférence de presse au terme du Grand Prix de Malaisie MotoGP 2025 a réuni à Sepang Alex Marquez (BK8 Gresini Racing MotoGP), Pedro Acosta (Red Bull KTM Factory Racing) et Joan Mir (Honda HRC Castrol) pour leur débriefing d’après course.

Samedi, Alex Marquez a sécurisé la deuxième place du classement général, juste derrière son frère Marc, offrant ainsi le tout premier doublé de frères de l’histoire du MotoGP.
Il a terminé deuxième en Sprint pour son treizième podium cette saison, et le premier depuis sa deuxième place à Misano plus tôt cette année.
Dimanche, il  a remporté sa troisième victoire en Grand Prix MotoGP, après celles des Grands Prix d’Espagne et de Catalogne plus tôt cette année.
C’est son onzième podium en MotoGP cette saison, soit quatre de moins que son frère Marc Márquez, qui détient le plus grand nombre de podiums avec quinze.

Comme à notre habitude, nous reportons ici en intégralité les paroles de ce dernier, sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.


🎤 Bienvenue à la conférence de presse d’après-course du Grand Prix Petronas de Malaisie.
Nous retrouvons sur la plus haute marche du podium Alex Márquez, auteur d’une course incroyable sous les couleurs spéciales du BK8 Gresini Racing MotoGP — félicitations.
En deuxième position, après une bataille exceptionnelle, Pedro Acosta pour le Red Bull KTM Factory Racing, et enfin, une belle remontée et un deuxième podium de la saison pour Joan Mir, du Honda HRC Castrol Team : votre sourire dit tout, félicitations à vous trois !

🎤 Alex, nous commençons avec vous. Le week-end a peut-être commencé un peu plus difficilement que vous ne l’auriez souhaité, mais avant même l’épreuve, beaucoup d’entre nous avaient coché votre nom comme l’un des principaux favoris à battre ici.
Ce que vous avez réalisé aujourd’hui, c’était presque parfait dès le premier virage. Comment vous sentez-vous ? Est-ce que tout s’est déroulé comme prévu ?
Alex Márquez : « Oui… je veux dire, oui, c’est vrai que j’ai fait une erreur ce week-end en pensant que les choses seraient trop faciles. Et ensuite, quand vous commencez le week-end avec une chute déjà en FP1, puis encore une autre chute pendant la séance d’essais, et que vous passez en Q2 en neuvième position, un peu à la limite… eh bien, c’était assez compliqué.
Les conditions, et surtout le ressenti avec la moto, ont beaucoup changé depuis février ici. Le revêtement, les conditions de piste, tout était vraiment différent. Donc oui, pas à pas, au fil du week-end, nous avons réussi à remettre les choses dans le bon sens.
Hier, vous savez, je l’ai déjà dit en conférence de presse : je ne roulais pas librement sur la moto. J’étais trop en train de penser à sécuriser la deuxième place du championnat, et je n’ai pas attaqué Pecco au moment où j’aurais dû le faire.
Donc aujourd’hui, le plan était clair. Nous avons amélioré un peu le ressenti au warm-up, et ensuite, vous savez, j’ai été intelligent dans la façon d’appliquer le plan : attaquer Pedro au premier tour, Pecco au deuxième, et ensuite simplement essayer de gérer les pneus jusqu’à la fin.
C’était vraiment une course parfaite, et oui, je suis très heureux pour cela. »

🎤 Aviez-vous un moment en tête où vous aviez prévu, en quelque sorte, de lâcher les freins et d’attaquer à fond ? Parce qu’il y a eu un tour où, soudainement, vous êtes parti et vous avez gagné environ quatre à cinq dixièmes, alors que les autres restaient sur un rythme assez similaire, autour des 2 minutes. Est-ce que c’était prévu dans votre plan également ?
– « Oui, c’était le plan. C’était bien ça le plan, de ne pas exagérer, de ne pas surpiloter concernant le rythme, parce qu’ici, on peut vite le payer plus tard avec le pneu arrière. Donc j’ai simplement essayé d’être très doux avec les gaz, vous savez.
Le pneu avant était aussi difficile à contrôler, il y avait beaucoup de moments où il se bloquait, et oui, c’était compliqué. Mais comme je l’ai dit, nous avons tout géré parfaitement, et nous avons fait les choses de la bonne manière. »

🎤 Cette course semblait surtout consister à gérer le pneu arrière tendre. Et, d’après ce que j’ai compris de Michelin, le grand écart entre le médium et le tendre vient du fait qu’au début du week-end, il faisait plus froid que d’habitude, et que la piste avait peu d’adhérence.
Maintenant qu’il faisait très chaud, n’aurait-il pas valu la peine de prendre le risque d’utiliser le pneu médium, ou est-ce simplement parce que vous n’aviez pas assez de données à son sujet ?
– « Non, le médium était encore pire, à la fois pour le rythme et pour l’usure. C’était vraiment étrange. Je veux dire, sur ce circuit, le tendre a toujours été clairement le pneu de course.
Cette année, c’est vrai qu’il y avait une plus grande dégradation, mais le médium, lui, était encore pire. Le problème, c’est qu’au début, vous étiez plus lent d’une seconde, voire d’une seconde et demie, et c’était pareil à la fin. Il n’y avait donc aucune raison de monter le médium.
Pour cette raison, nous avons choisi le tendre, et nous avons simplement essayé de le gérer du début à la fin. »

🎤 Alex, vous avez réalisé une très belle première moitié de saison. Puis, pendant l’été, cela a été plus difficile pour différentes raisons, et maintenant, vous revenez plus fort. À quel point est-il difficile d’être régulier sur toute une saison, quand il y a 20 courses, et maintenant 22 cette année ?
– « Je veux dire… c’est assez difficile. C’est vrai que dans la partie centrale de la saison, nous avons un peu perdu le fil, surtout après la chute à Assen. Je me suis blessé, et ensuite, on commence à ne plus piloter comme on le devrait, à cause de la douleur, du poignet, de la main, ou d’une autre partie du corps.
Vous ne forcez plus la moto comme il faut, vous ne la faites plus tourner ni se relever de la manière dont elle doit le faire, et tout ça. Donc à ce moment-là, nous avons un peu perdu la bonne direction.
Nous avons fait un pas en arrière, et nous nous sommes dit : “OK, nous allons dans une direction qui n’est pas la bonne. Il faut revenir en arrière.”
Et à partir de là, nous avons été capables de souffrir un peu sur certains circuits, comme au Japon, mais quand vous souffrez et que vous terminez sixième, c’est déjà un pas en avant, vous voyez.
C’est ce dont nous avions besoin. Il y avait aussi les nerfs et la pression liés à la lutte pour la deuxième place, ce qui n’est jamais facile à gérer.
Mais au final, maintenant que nous sommes plus libres, nous devons mieux gérer cela, et profiter des deux dernières courses qu’il nous reste. »

🎤 Alex, comment évaluez-vous le fait de terminer deuxième du championnat, derrière votre frère Marc, par rapport à vos titres en Moto3 et Moto2 ? Est-ce que vous le considérez comme un succès du même niveau, ou peut-être même encore plus important ?
– « Non… similaire ! Je veux dire, c’est similaire, parce que c’est une deuxième place, mais ce n’est pas une deuxième place normale pour moi.
Vous savez, mon parcours en MotoGP n’a pas été facile, depuis le tout début.
J’ai commencé en 2020, de très bonne manière, avec deux podiums dès ma saison de rookie chez Repsol Honda. Mais ensuite, je suis passé chez LCR, et là, j’ai beaucoup souffert pendant deux ans.
En 2023, j’était presque à la maison, et, vous savez, juste avec un peu de chance ou quelque chose comme ça, j’ai eu l’opportunité de rejoindre Gresini. Pour cette raison, c’est vraiment, vraiment spécial.
Et je suis deuxième, oui, je suis le premier des perdants (rires), je le dirais comme ça. Mais le vainqueur, c’est mon frère, et ça, c’est différent, vous savez, c’est une autre sensation.
Donc oui, c’est quelque chose de parfait, et spécial à cause du chemin que nous avons parcouru, du point d’où nous venons. Pour cette raison, c’est une très belle deuxième place. »

🎤 Alex, quel est votre secret à Sepang ? Je veux dire, pourquoi avez-vous toujours un si bon feeling ici, et pourquoi réalisez-vous toujours de si bons chronos sur ce circuit ?
– « Qu’est-ce qu’il y a avec Sepang ? Je veux dire, je ne sais pas vraiment. Je pense que c’est un circuit où il faut avoir un très bon rythme, une sorte de fluidité dans le pilotage.
Mais surtout, ici, le niveau de grip que vous devez avoir avec votre moto doit être assez élevé.
Donc, sur les circuits où le grip est très élevé, nous souffrons beaucoup, vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup, avec l’avant qui pousse, et tout ce genre de choses.
En revanche, sur un circuit comme celui-ci, où le grip est faible et change beaucoup, cela convient mieux à notre moto et à mon style de pilotage. C’est pour cette raison que nous sommes toujours assez rapides ici. »

 

Résultats du Grand Prix de Malaisie à Sepang :

Crédit classement : motogp.com

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