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Marc Marquez

Malgré le fait qu’il soit contraint au forfait ce week-end à Portimao à cause d’une commotion cérébrale, Marc Marquez reprend incontestablement du poil de la bête depuis quatre Grands Prix. Deux victoires sont à son actif et il est celui qui a marqué le plus de points dans la période, loin devant Bagnaia et Quartararo, les deux premiers du championnat. En course, depuis son retour en avril à Portimao, tracé qu’il retrouvera ce week-end, il ne ménage pas ses efforts ainsi que le montre le total de 32 positions remontées en 14 meetings. Mais rien n’est simple, et il souffre réellement. Il en parle en toute franchise et c’est assez touchant.

Marc Marquez restera marqué à tout jamais par sa blessure contractée lors de sa violente chute à Jerez en juillet 2020. La gestion de ce bras droit opéré trois fois n’est pas non plus pour rien dans ce qui arrive à l’octuple Champion du Monde qui reconnait volontiers avoir appris depuis l’humilité et le respect de son corps. Même s’il semble revenir au premier plan, ce dernier le rappelle régulièrement à l’ordre et lui impose sa loi. Il fait avec, alors qu’avant, il aimait faire plier tout ce qui se présentait devant lui.

Du coup, tout ce qui se produit depuis est abordé de façon différente d’avant. Il dit ainsi sur la Gazzetta Dello Sport : « A Austin, j’avais l’impression d’avoir gagné un Championnat du monde. Avant, on vivait les victoires comme si c’était la routine. Maintenant, nous célébrons, car nous ne savons pas quand le prochain succès arrivera. C’est plus spécial ». Une incertitude qui est désormais sa compagne de tous les instants : « le retour a été long et très difficile. Et d’abord à cause de ce malaise de ne pas savoir ce qui allait se passer, de ne pas l’avoir sous contrôle » confie l’Espagnol qui poursuit : « toute cette incertitude m’a causé ce sentiment de malaise. Voir mes limites physiques a été une déception ».

« J’aurais aimé revenir comme après les autres blessures, me sentir agacé pendant quelques courses, puis continuer en progressant. Au lieu de cela, j’ai vu qu’un Grand Prix se passait bien, mais le suivant on régressait et sans savoir pourquoi. Tout cela m’a pesé psychologiquement ».

Marc Marquez, Repsol Honda Team_2021

Marc Marquez : “j’ai dû ravaler ma fierté

Un inconfort dont il n’est toujours pas facile de se débarrasser : « je ne pilote pas comme je le voudrais. J’essaie de rouler de manière acceptable, de bien me sentir, de tomber et de comprendre pourquoi. Aujourd’hui, je commets des erreurs de débutant. Parfois je change de position sur la moto sans m’en rendre compte car je suis fatigué. Après tout, je n’ai jamais passé autant d’heures en physiothérapie que cette année ». Marquez admet : « tout était très frustrant au début. Et ça m’a aussi fait tomber plus, parce que je voulais y aller plus que je ne pouvais. J’ai dû ravaler ma fierté ».

Il ajoute aussi : « après les Grands Prix je dors mal, pendant deux ou trois jours et surtout après la course. Pour le reste ça va. Je faisais partie de ceux qui dormaient tout de suite, mais à partir de la blessure et jusqu’à cet été je me réveillais trois, quatre ou cinq fois par nuit, mal à l’aise, je changeais de position, je mettais un oreiller sous mon bras pour me reposer… ».

Il termine en faisant allusion à ce qui pourrait se produire en 2024, année d’échéance de son contrat avec Honda : « il y a eu beaucoup de gens qui se sont demandé pourquoi je suis toujours au HRC, pourquoi je n’ai pas changé d’équipe. Mais je suis aussi lié aux sentiments. Ce n’est pas quelque chose de stupide. Pour d’autres, vous êtes un numéro, mais je ne me sens pas comme ça ici. C’est très difficile à trouver dans la compétition ».

Marc Marquez

 

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