Maverick Viñales a confié avoir refusé une offre pour rouler chez Ducati en 2019 et 2020, une décision qu’il a beaucoup regrettée.
Maverick Viñales a connu un parcours particulier en MotoGP en roulant pour quatre constructeurs différents : Suzuki en 2015 et 2016, Yamaha de 2017 à la moitié de 2021, Aprilia de fin 2021 à 2024 puis KTM depuis cette année. Il aurait aussi pu connaître une trajectoire différente en rejoignant Ducati en 2019. Il n’aurait ainsi pas eu à quitter Yamaha en milieu de saison, mais n’aurait surement pas connu les mêmes succès ensuite chez Aprilia.
S’il est très heureux chez KTM et devient de plus en plus performant au guidon de la RC16, l’Espagnol n’a pas caché regretter son refus d’aller chez les Rouges, chose qui était relativement passée sous les radars à l’époque.
« En 2018, on m’a proposé de rejoindre l’équipe officielle Ducati en 2019 et 2020, comme coéquipier de Dovizioso. J’étais absolument certain d’aller chez Ducati, mais le groupe avec lequel je travaillais m’a convaincu de rester chez Yamaha et d’essayer de gagner. Bien sûr, c’était une totale erreur. Une totale erreur. C’est le plus grand regret de ma carrière », a-t-il confié au cours d’un long entretien réalisé avec le site espagnol AS.
Néanmoins, Viñales a su voir au-delà de ce qu’il considère comme une erreur, en se disant que quelque chose de mieux l’attendait ailleurs. Cet ailleurs pourrait être KTM, avec qui il est de plus en plus proche de la victoire.
« Je pense que dans la vie, tout arrive pour une raison », a-t-il poursuivi. « Peut-être que je serais allé chez Ducati, que je me serais blessé et que je n’aurais plus couru. On ne sait jamais. Ce qui est sûr, c’est que le destin m’a amené ici, chez KTM, et j’aime l’évolution que j’ai connu. Je suis fier de moi et très fier de représenter ma famille en ce moment. »
« Combien de titres j’aurais pu avoir ? Entre mon état d’esprit actuel et le fait d’avoir une Ducati, au moins trois ou quatre. Mais l’important, c’est comment on se sent, et le bonheur est très important. C’est ce que tout le monde recherche, et je me sens en paix. Quand on est en paix, on est heureux et tout va bien. Quand on est en harmonie, on est calme et on ne force pas les choses. Je me dis de ne pas forcer les choses. L’autre jour, au Mugello, je me suis dit : ‘Si ce n’est pas maintenant, c’est que ce n’est pas maintenant, il faut attendre, quelque chose de mieux va arriver.’ Et maintenant, j’ai vraiment envie de gagner. »