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Miguel Oliveira

Miguel Oliveira nous dit tout sur sa fin d’histoire avec KTM et le début d’une nouvelle avec Aprilia. Deux marques qui ont jalonné sa carrière puisque le Portugais a couru sur une machine de Noale à ses débuts, en catégorie 125. Nous étions en 2011 et ensuite, il a basculé dans la famille de Mattighofen pour poursuivre en Moto3, en Moto2, avec une courte parenthèse Kalex, et enfin en MotoGP. Une dernière étape marquée par cinq victoires qui fait de lui celui qui a le plus concrétisé sur une RC16. Il a pourtant choisi d’en descendre pour filer vers une RS-GP. Massimo Rivola a su trouver les motos qui ont manqué à Pit Beirer pour fidéliser le pilote qui quitte les tuniques orange en bons termes, mais en glissant tout de même que, pour espérer être Champion du Monde, il devait aller voir ailleurs…

Miguel Oliveira nous raconte donc tout ou presque, puisque la période de négociations avec une usine Ducati qui espérait le positionner chez Gresini n’est pas mentionnée. Cela étant dit, le Portugais parle de son départ murement réfléchi de chez KTM, et de son arrivée qui ne doit rien non plus au hasard chez Aprilia.

Pour le départ, il raconte sur Speedweek : « KTM ne s’est pas mal comporté envers moi. Nous avions juste des façons de penser différentes ». Il détaille ensuite : « la restructuration de l’équipe est allée de pair avec la volonté d’avoir un autre pilote que moi. Ces différences nous ont éloignés et nous n’avions plus d’avenir ensemble. Ce n’était pas que la porte n’était pas ouverte, car ils voulaient vraiment que je reste dans l’équipe GASGAS, donc sur une KTM rouge ».

Pour en savoir un peu plus, il faut aller chez Manuel Peccino : « lors de la restructuration, dans laquelle bien sûr le marketing a également joué un rôle, il y avait l’idée d’avoir deux pilotes ibériques pour la marque à l’origine ibérique GASGAS – un duo avec un Espagnol et un Portugais. Je n’étais pas tout à fait d’accord avec cette idée et je crois qu’il y a des moments dans nos vies où nous avons besoin d’un changement – en particulier dans des situations où vous n’avez qu’une seule chance de prendre le train en marche », précise le pilote de 28 ans.

Dans tous les cas, tout ceci a été bien réfléchi et soigneusement pesé par Miguel Oliveira : « c’est sûr que je ne me suis pas levé un matin en me disant que c’était fini. C’était un processus. Après le départ de Mike Leitner en tant que chef d’équipe, des changements fondamentaux dans la structure ont commencé à être remarqués. En tant que pilote, j’ai beaucoup apprécié Mike dans le box et tout ce qu’il nous a donné. C’était une personne très expérimentée, il a placé KTM là où ils en sont. Il a joué un rôle important dans le projet. Avec l’arrivée de Francesco Guidotti, la direction technique a changé. C’est une personne expérimentée qui est arrivée et qui, petit à petit, a commencé à mettre ses idées en pratique ».

Miguel Oliveira

Miguel Oliveira : “j’en suis arrivé à un point où je me suis senti nettement supérieur à ce qui se trouvait entre mes jambes

« Mais pour arriver à quelque chose de concret, il leur a fallu plus de temps que prévu. Cette gestion des attentes a été la plus grande déception que j’ai eue. J’ai pensé qu’avec cette arrivée, nous pourrions franchir une étape plus importante. J’en suis arrivé à un point où je me suis senti nettement supérieur à ce qui se trouvait entre mes jambes. Et lorsque vous vous en rendez compte, et que vous ne trouvez pas techniquement le moyen de le surmonter, vous ressentez le désir de découvrir d’autres choses. Cette opportunité s’est présentée, il était temps de la saisir. C’est ce qui s’est passé avec KTM. J’ai toujours fait leur éloge, ils m’ont donné une belle opportunité, mais je pense que ce que je peux faire est bien plus important que ce que j’ai pu faire avec eux ».

La page KTM tournée, voici que le chapitre Aprilia s’ouvre. Mais avant d’en arriver là, il faut souligner le travail accompli en amont par Massimo Rivola… : « ses mots étaient très simples. Nous vous aimons, nous vous apprécions en tant que pilote, nous sommes convaincus qu’avec votre style de pilotage, nous pouvons bien faire les choses. Ce sont ses premiers mots. À partir de ce moment, j’ai commencé à y réfléchir plus sérieusement. J’ai analysé la moto, la façon dont Aleix Espargaró et Maverick Viñales plaçaient leur corps, et la vérité est que cela m’a beaucoup convaincu. Si nous avons la bonne attitude, si nous travaillons bien, les choses peuvent tourner en notre faveur ».

Un optimisme que le premier essai à Valence n’a pas battu en brèche. Au contraire… « J’ai trouvé une moto avec un point de freinage plus souple. Ce que j’ai fait en une journée, avec 80 tours, m’a surpris. La moto a accepté ce qu’elle était en train de faire. Je suis un peu méfiant car je ne veux pas être trop content de ce qui s’est passé, et je ne pense pas non plus que les tests de Sepang ou de Portimão indiqueront à quoi ressemblera la saison. Si les choses ne marchent pas comme à Valence, je ne vais pas devenir fou et je vais continuer à travailler ».

« J’ai très bien compris pourquoi Aleix et Maverick étaient compétitifs, à la fois dans les tours rapides et en course. Il convient également de noter qu’il existe des points à améliorer. Je préfère garder ça secret. Je pouvais comprendre pourquoi ils avaient fait ce qu’ils avaient fait, mais j’ai également compris les problèmes qui se posaient lorsqu’ils n’obtenaient pas le résultat souhaité » assure le Portugais.

Miguel Oliveira termine en révélant cette simple et grande ambition : « je veux devenir champion du monde. Et je crois que cela arrivera bientôt ». Puis le vice-champion du monde Moto3 2015 et vice-champion du monde Moto2 2018 glisse à l’adresse d’un illustre compatriote : « Cristiano Ronaldo, tu es invité au Grand Prix du Qatar, qui aura lieu fin novembre. D’ici là, je serai sur le point de devenir champion, j’espère ! Tu es le bienvenu pour célébrer avec nous ». Dorna s’en délecte déjà…

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