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Fabio Quartararo

Avec cette réaction de Fabio Quartararo au terme d’une course Sprint à Misano passée à faire une fois encore de la figuration, on constate que le calme n’aura pas duré longtemps entre Yamaha et son pilote. Certes, la colère est froide de la part du Champion du Monde 2021 avec la M1, mais elle est bien ancrée. Pour quelle issue ? L’impasse est là, et le tricolore parle d’un mur. Sa situation qu’il compare souvent à celle de Marc Marquez est pourtant bien plus compliquée, car personne ne parle de lui pour tenter un pari dans un team privé équipé de la meilleure moto du plateau. Cela dit, la place est théoriquement toujours libre chez Pramac, acculturé à la méthode française …

C’est un Fabio Quartararo au visage fermé qui s’est exprimé sur la course Sprint qu’il a terminée quatorzième derrière Johann Zarco sous le drapeau à damier, mais treizième sur la feuille du classement devant le même compatriote. Pas de quoi pavoiser, ni se réjouir de cette position gagnée sur le tapis vert qui ne rapporte rien au championnat. Alors il crache son venin.

« C’est frustrant parce que même si on est loin derrière comparé aux pilotes de devant, je pourrais rouler beaucoup plus vite. Mais simplement on n’arrive pas à doubler. On est beaucoup plus lent que Jorge Martin et Bagnaia et c’est déjà un très grand problème. Mais en plus, si on n’arrive pas à doubler les pilotes qui sont devant nous, ça commence à être encore un plus grand souci ».

Il ajoute : « sincèrement on trouve du négatif dans tout ce qu’on fait et c’est difficile de faire des pas en avant. On avance contre un mur ». Et ce mur n’est pas que technique. Fabio Quartararo le dit cette fois ouvertement : il est aussi humain, et la fracture est faite avec les Japonais, ce qui est tout sauf une bonne nouvelle pour l’avenir et avant l’arrivée d’Alex Rins

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Fabio Quartararo : « si je fais ces positions et que personne n’est ouvert pour faire des changements, ça commence à être plus compliqué »

La suite est significative : « ouais, on est face à un mur. J’accepte de terminer dans ces positions, parce que là c’était vraiment une catastrophe, si, en étant dans le mal, on est ouvert à faire des améliorations. Mais si je fais ces positions et que personne n’est ouvert pour faire des changements, ça commence à être plus compliqué ».

La crise semble avoir éclatée lorsque les Japonais ont renvoyé vendredi sur la piste le Français avec le package aérodynamique de dernier cri qu’il avait rejeté depuis la Catalogne … « Hier on a perdu l’occasion de peut-être se qualifier en Q2, peut-être que je serais parti 12e ou 11è, je ne sais pas la position. Mais en tout cas, on a perdu un run où on aurait pu essayer quelque chose qu’on utilise aujourd’hui, pour essayer ce matin, et que ça aurait pu être mieux. Donc voilà, c’est vraiment dommage de perdre parfois du temps sur des choses dont on est sûr qu’elles ne fonctionnent pas ».

La culture japonaise du travail est encore une fois remise en question. Ce qui veut dire que ceux qui l’appliquent scrupuleusement ne se remettent jamais en question. Reste que si Marc Marquez, – qui regrette aussi peu ou prou les mêmes fondamentaux, mais de façon plus maligne -, travaille à se sortir de cette nasse d’ici la fin de la saison, Fabio Quartararo semble bel et bien ferré jusqu’à fin 2024 avec Yamaha.

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MotoGP Misano Sprint : classement

Crédit classement motogp.com

 

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