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Carlo Pernat

Le Moto2 fait bien moins parler de lui que le MotoGP dans le paddock des Grands Prix, mais il a incontestablement connu un pic d’intérêt après sa huitième manche de la saison à Assen avec Pedro Acosta. L’Espagnol alimente la rumeur du marché des transferts, puisqu’il veut rejoindre l’élite en 2024, mais ce n’est pas ce sujet qui a défrayé la chronique. Non. C’est cette façon de purger sa peine dite du « Long Lap » que tout le monde a vu à refaire dans un premier temps. Sauf les commissaires, qui s’en sont par ailleurs expliqués avec d’autres images …

Pour saisir le dossier, il faut remonter aux origines. Pedro Acosta manque de chuter et rattrape sa moto in extrémis ce qui l’oblige forcément à un écart de trajectoire qui l’amène à sortir des limites de la piste dans la fameuse chicane en vue de la ligne d’arrivée du tracé d’Assen. Le débordement était donc contraint et n’était pas une manœuvre pour gagner du terrain sur un Dixon que Pedro Acosta a laissé passer.

Déjà, là, on ne comprend pas pourquoi il y a eu une pénalité donnée mais les commissaires ont estimé que le temps perdu n’avait pas été suffisant. Donc allons-y pour le Long Lap. Que Pedro Acosta a ainsi accompli …

Pedro Acosta

Pedro Acosta : « ça fait partie du jeu d’aller à la limite, non ? » … Cela ne vous rappelle pas quelqu’un ?

Au premier coup d’œil, tout le monde a compris qu’il allait devoir le refaire, mordant ainsi ostensiblement sur la partie verte. Mais nous étions alors en pleine hallucination collective dont les commissaires se sont préservés avec d’autres images que voici.

Pedro Acosta

Ils ont donc validé la sanction comme faite. Mais ce qui dérange, c’est le commentaire de Pedro Acosta à l’arrivée lu sur Corsedimoto : « ils ont dû voir que j’ai touché la ligne, je ne le nie pas. Mais finalement ça fait partie du jeu d’aller à la limite, non ? ».

N’a-t-on rien appris de Marc Marquez ?  C’est ainsi que l’on fait naître un sentiment d’impunité et que l’on donne l’idée qu’il y a deux justices. Une pour la plèbe et une autre pour les icones. Et ça finit généralement mal. D’ailleurs, dans le paddock, une ironie fait florès : Freddie Spencer a validé le Long Lap parce que Pedro Acosta a déjà signé chez Honda.

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