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C’est l’épilogue du feuilleton des négociations menées en toute discrétion par Jorge Lorenzo sur son avenir. Un futur sombre avant la rédemption du Mugello et la confirmation de Barcelone qu’avec la Ducati, l’accord avait été enfin trouvé. Mais avant ça, il y avait eu la déclaration du Président de Ducati qui a poussé Por Fuera à prendre son destin en main. En toute discrétion, le Majorquin a poussé ses pions et lorsque Paolo Ciabatti est venu le voir pour un nouveau contrat, il s’est retrouvé échec et mat !

Dans une interview à Speedweek, le directeur sportif de Ducati explique bien que Jorge Lorenzo avait signé avec Honda pour être le successeur de Pedrosa avant même la victoire retentissante du Grand Prix d’Italie. A laquelle a suivi le triomphe de Barcelone. L’Italien est clair sur le sujet : « après le Mugello, j’ai contacté son manager Albert Valera en lui disant que, maintenant, on pouvait parler. Mais ce dernier m’a répondu : c’est trop tard à présent ».

« Il avait donc décidé d’aller ailleurs » constate Ciabatti. Du coup, cette phrase prononcée par le Ducati managing director, Claudio Domenicali, a bel et bien été celle qui a décidé de tout chez Lorenzo. On rappellera que le patron avait déclaré une semaine avant le Mugello : « c‘est dommage que Lorenzo ne s’adapte pas à la Desmosedici ». Le signal du départ pour le quintuple titré qui comprenait alors que Dovizioso venait de remporter la bataille pour la suprématie interne.

Le « goût amer » aussi avoué par Claudio Domenicali restera ainsi longtemps dans sa bouche, et il est partagé par l’ensemble de ses troupes. Paolo Ciabatti, néanmoins, rappelle des faits qui ont poussé à l’erreur : « Ducati a beaucoup investi sur Lorenzo, mais jusqu’au Mugello, il n’y avait pas de retour. Il y avait eu des courses qu’il avait commencé par mener, puis il lâchait prise et perdait du terrain dans la seconde partie du Grand Prix. Les résultats n’étaient pas ceux espérés ».

« Les bonnes dispositions vues à la fin de 2017 semblaient s’être évanouies après les tests de Sepang. Nous avons alors convenu d’attendre les trois courses européennes avant de parler de la suite. Soit Jerez, Le Mans et le Mugello. Si à ce cap, rien ne changeait, l’idée était qu’il serait mieux pour tout le monde de se séparer ».

Il termine : « Jerez n’a pas été mauvais puis il y eu l’accident avec Dovi et Pedrosa, Le Mans a été médiocre puis le Mugello est arrivé et ça s’est bien passé. Barcelone aussi a été fantastique. Mais en Italie, on a réalisé que c’était trop tard ». Car le grand patron avait déjà trop parlé…

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