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Dans le bilan de cette saison 2017, il est un domaine qui est mis en avant par certains pilotes tandis que les plus sceptiques jusque-là se sont convertis à la cause pour 2018. Il s’agit de l’aspect mental de la préparation d’un champion. Une zone passée sous silence qu’Andrea Dovizioso a mis en exergue non seulement par ses discours, mais aussi au travers de ses excellents résultats. La moto est donc aussi un sport mental et, sur Speedweek, Pol Espargaró confirme en rendant hommage à son frère aîné Aleix.

Un frangin qui est tout de même un adversaire sur la piste. Au classement général 2017, Pol n’a terminé qu’à sept points d’un Aleix officiel d’une usine Aprilia cependant battue dans la hiérarchie des constructeurs par la débutante KTM, dont la majorité des points a été ramenée par le cadet. Avec neuf présences dans les points lors des onze dernières courses, dont huit parmi le top 11, Pol Espargaró a fait le boulot avec la RC16. Mais pour en arriver là, il ne faut pas seulement un bon pilotage, il faut aussi une tête bien faite.

Et celle-ci est même la chose primordiale pour réussir. Pol explique : « ce qui ressort de mon expérience de la compétition, c’est que le pilotage n’est finalement pas le plus important. C’est plus une affaire de caractère, d’approche, d’attitude. Ce sont des choses incontournables. Votre comportement joue un immense rôle en Grand Prix et dans la vie en général. J’ai beaucoup appris ces dernières années sur ma façon de réagir face à certaines situations. Mais je reste jeune, j’ai le feu en moi et parfois il me consume. Je dois encore apprendre à le gérer ».

« Cependant, j’ai beaucoup évolué après ces années passées dans le paddock, et je suis certain que je changerai encore. Si certains jeunes disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus, c’est parce qu’ils n’ont pas su gérer comme il faut la pression ». Et sur ce point, il revient sur sa saison 2013 qui lui a donné le titre en Moto2. Une campagne réussie parce que l’environnement était là, à commencer par son frère Aleix…

« C’est important d’être bien entouré, ça vous permet de ne pas vous laisser emporter par l’euphorie. Vous avez toujours besoin de quelqu’un pour vous réguler. Sur ce point, il est certain que mon frère Aleix a joué un grand rôle. Il m’a beaucoup appris, pas seulement sur la moto mais aussi sur la vie. J’ai eu le titre en 2013 grâce à cet ensemble positif. Aleix a été essentiel. Il m’a aidé à chaque course de cette saison. Il m’a toujours encouragé à me battre, même lorsque j’avais 50 points de retard sur Scott Redding. Il m’a remonté le moral lorsque j’étais déprimé. Avoir Aleix à mes côtés a été une chose inestimable ».

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