MotoGP Portugal J3, Débriefing Alex Marquez (Ducati/2) : "ils ont fait le déclic le dimanche : ils étaient imbattables !", etc. (Intégralité)

La conférence de presse au terme du Grand Prix du Portugal MotoGP 2025 a réuni à Portimão Marco Bezzecchi (Aprilia Racing), Alex Marquez (BK8 Gresini Racing MotoGP) et Pedro Acosta (Red Bull KTM Factory Racing) pour leur débriefing d’après course.

Alex Marquez a terminé 2ᵉ pour son 12ᵉ podium en MotoGP cette saison. Il est le pilote avec le deuxième plus grand nombre de podiums cette année après Marc Marquez, qui en compte 15.

Lors du week-end au Portugal, il a marqué exactement le même nombre de points que Marco Bezzecchi : 32.

Comme à notre habitude, nous reportons ici en intégralité des paroles, sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.

🎤 Alex, vous avez remporté la Sprint hier, et vous avez aussi gagné un Grand Prix cette année, ce qui ne vous était jamais arrivé jusque-là. Mais aujourd’hui, avec cette deuxième place, est-ce que cela reste suffisant à vos yeux, maintenant que vous êtes vice-champion ?
On a vu votre pneu avant à l’écran : vous sembliez gérer juste assez pour suivre Marco. Était-ce le plan une fois que vous avez vu comment la course se déroulait ?
Alex Márquez : « Oui, je veux dire… honnêtement, aujourd’hui, Marco était plus rapide que nous. Il était plus courageux, il avait les idées plus claires. Dès le warm-up, je l’ai vu voler sur la piste, et je me suis dit : “Bon, ça va être difficile.”
Alors je me suis dit : “OK, rien à perdre, on va essayer de rester avec lui.”
J’ai vu que le rythme était très rapide, mais à ce moment-là, j’ai détruit mon pneu avant, surtout sur le côté droit. Et à la fin, il était difficile de maintenir les chronos, le rythme.
À cause de cela, j’ai aussi souffert pour garder la deuxième place face à Pedro, mais malgré tout, j’ai fait de mon mieux, j’ai réussi à tourner à un bon rythme.
Nous avons eu quelques problèmes en fin de course, mais comme je l’ai dit, hier, nous étions les plus rapides, et aujourd’hui, Marco était bien meilleur que nous. »

🎤 La deuxième question est un peu plus hasardeuse… Dans le dernier virage, vous avez toujours l’air incroyablement rapide. Toutes les Ducati s’en sortaient bien, mais vous sembliez avoir quelque chose de spécial à cet endroit.
On vous a souvent vu reprendre une dizaine de mètres sur vos adversaires à la sortie du virage et dans la ligne droite principale. Alors, est-ce que vous avez un secret particulier, ou est-ce que ce virage vous convient simplement mieux ?
Alex Márquez : « Je veux dire, aujourd’hui, ce n’était pas comme ça. Aujourd’hui, Marco était plus rapide que moi… »

🎤 Sur l’ensemble du week-end, tout le monde à la télé disait : “oufff…”
Alex Márquez : « Oui, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, Marco était plus rapide que moi. Je n’arrivais pas à combler l’écart à cet endroit-là. Il avait surtout une meilleure entrée de virage, et il parvenait à mieux suivre la trajectoire. Et c’est justement à cet endroit que j’ai détruit mon pneu avant.
Mais bon, nous savions déjà que Marco et l’Aprilia seraient très rapides ici. L’année dernière déjà, Viñales avait été très rapide dès le premier jour, et là, ils ont fait le déclic le dimanche : ils étaient imbattables !
Donc maintenant, il faut simplement continuer à travailler, et vous savez, le point où nous avons un peu souffert, comme tous les pilotes Ducati en Australie, ce sont les virages rapides avec des bosses.
Ici, nous avons ressenti la même chose, et il faut améliorer cela pour l’avenir. »

🎤 Alex, par rapport à la Sprint d’hier, quand vous étiez derrière Marco, dans quels domaines était-il plus fort aujourd’hui par rapport à votre moto ?
Alex Márquez : « Je dirais que, surtout, je l’ai senti dans les premiers virages, dans la partie fluide du circuit, vous voyez, là, il arrivait à trouver quelque chose de plus.
Mais je dois aussi dire que mon feeling dans le dernier secteur, depuis le début du week-end, n’était pas très bon, notamment dans le dernier virage, avec l’avant.
Pour cette raison, j’ai trop sollicité le pneu avant, et j’ai eu beaucoup de graining, parce que je devais forcer la moto pour maintenir la vitesse à cet endroit.
Lui, en revanche, arrivait à avoir plus de vitesse et plus de turning à ce point du circuit, grâce à son style de pilotage, c’est probablement ce qui le rendait plus fluide que moi. »